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Wendy Bouchard, édité par T.F , modifié à
Alors qu'un mouvement de grève des agents de la RATP a paralysé la capitale, vendredi, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites et délégué auprès du ministre de la Santé, se veut rassurant, samedi, au micro d'Europe 1. Il dit notamment mettre en oeuvre un système de redistribution au profit des femmes et "des carrières heurtées, précaires et courtes". 
INTERVIEW

L'exécutif voulait une concertation apaisée sur sa réforme des retraites, c'est mal engagé : après un premier "coup de semonce" à la RATP, une mobilisation massive des avocats est prévue lundi, tandis que le gouvernement multiplie les entretiens avec les syndicats pour déminer le terrain.

Au micro d'Europe 1, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites et délégué auprès du ministre de la Santé, qui a débattu, samedi à la fête de l'Huma, avec Philippe Martinez, secrétaire général de CGT, souhaite rassurer les Français.

Jean-Paul Delevoye a affirmé notamment sa volonté d'"offrir aux travailleurs une protection sociale qui les protège de l’incertitude du lendemain", tout en disant assumer "un risque de redistribution". "Le système actuel favorise les carrières ascendantes et longues. Nous assumons la redistribution vis-à-vis des carrières heurtées, précaires et courtes. Nous assumons aussi de redistribuer au profit des femmes car, aujourd'hui, 20 % des femmes sont obligées de travailler jusqu’à 67 ans", explique-t-il. 

Apaiser les peurs

Le haut-commissaire aux retraites a aussi évoqué la situation de certaines professions en colère. "Nous allons à ouvrir un débat dès la semaine prochaine. Mais ceux qui ont déjà 17 ans de service ou 27 ans de service gardent leur droit à des départs anticipés. C’est le cas de 50% des aides-soignantes, d’une majeure partie des agents de la RATP et de la SNCF. On peut apaiser les peurs, répondre aux inquiétudes", détaille Jean-Paul Delevoye. 

Il dit également prendre sérieusement en compte le cas des avocats, qui comptent manifester lundi. "Les avocats ont eu des arguments mobilisateurs, disant que l'on va doubler leur cotisations, fragiliser leurs cabinets, diminuer le nombre d’avocats. Or, ces arguments sont faux dans leur réponse. Nous avons déjà, depuis de nombreux mois, travaillé pour faire en sorte que leur équilibre économique soit compatible avec la mise en place du système universel des retraites", juge-t-il, alors qu'une rencontres avec les syndicats d'avocats est prévue.