Manifestation des agents de la RATP vendredi. 1:06
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Olivier Samain, édité par R.L
La grève très suivie vendredi des agents de la RATP a été présentée par les syndicats comme un "coup de semonce" contre le projet de réforme des retraites que prépare le gouvernement. Une autre séquence n'est pas à exclure, préviennent les grévistes. Quoi qu'il en soit, pour le gouvernement, d'autres fronts vont s'ouvrir très vite.

Les métros, les bus, les trams et le RER ont repris du service, samedi matin. Mais le gouvernement aurait tort de croire que l'épisode de vendredi n'aura pas de suite. Voilà ce que disent les syndicats de la RATP qui réclament maintenant de véritables négociations et des garanties concrètes.

Le discours d'Edouard Philippe devant les partenaires sociaux jeudi, avant même le début de la grève, apparaît comme un début de réponse. D'ici le 15 octobre, des discussions s'ouvriront avec "les catégories professionnelles qui seront impactées par la réforme". Le message est adressé entre autres aux agents de la RATP.

Les autres professions libérales prennent le relais lundi en défilant à Paris

Le Premier ministre a promis que tant que le chemin de convergence de ces régimes vers le système universel par points ne sera pas tracé, le nouveau système ne leur sera pas appliqué.

Le message visait aussi les avocats, les infirmières libérales, les médecins, les kinés, les pilotes, les hôtesses et les stewards qui vont prendre dès lundi le relais de la contestation en défilant sur les Grands Boulevards à Paris. Ils dénoncent l'absorption annoncée de leurs régimes autonomes ainsi que le doublement du taux de leurs cotisations qui en découlera.

Une fois cet épisode passé, le gouvernement n'en aura pas pour autant fini avec la rue. Samedi prochain, le syndicat Force Ouvrière manifestera contre le principe même de la réforme et trois jours plus tard, la CGT et Sud embrayeront avec, cette fois, un préavis de grève à la SNCF.