À Montauban, les manifestants continuent de se mobiliser contre la réforme des retraites 1:23
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Benjamin Peter (correspondant à Toulouse)
Ce lundi après-midi seront votées les deux motions de censure contre l'exécutif. Quatre jours après l'utilisation du 49.3 par Élisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale, à Montauban, les manifestants continuent de se mobiliser contre le texte.

Alors que les deux motions de censure contre la réforme des retraites s'apprêtent à être votées ce lundi après-midi à l'Assemblée Nationale, les manifestations se poursuivent. À Montauban, près de Toulouse, la CGT a appelé à un rassemblement.

La bataille se poursuit dans la rue

Les militants présents envoient un message clair aux députés : il faut voter la motion de censure. Ils ont défilé tout à l'heure dans le centre-ville et ils attendent beaucoup de ce vote qui mettrait un coup d'arrêt à cette réforme qu'ils combattent depuis des semaines.

Beaucoup ont été choqués par le recours à l'article 49.3. "Je ne pensais pas qu'ils iraient jusque là", confie une manifestante. Si cette journée est décisive pour Maximilien, de la FSU du Tarn et Garonne, elle ne marquera pas la fin du mouvement. "C'est une parmi tant d'autres. Je crois qu'il y a ce qui se passe à l'Assemblée, ce qui se passe dans la rue, dans les entreprises, dans les blocages. On ne va pas baisser les bras. Le politique joue son rôle et en même temps, la rue, les gens, les salariés, les retraités ont leur place dans la bataille d'aujourd'hui", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Des coupures d'électricité 

Jean, salarié du secteur de l'énergie, constate une mobilisation inédite dans ce secteur. "Il y a des coupures ciblées, des rassemblements de véhicules qui interdisent toute intervention programmée. Il n'y a plus un chantier qui se fait à Enedis et Gaz de France. C'est quand même quelque chose qui est tout à fait inédit sur la durée. Vu l'état d'esprit des personnes et la colère, il n'y a aucune raison pour que ça s'arrête", détaille-t-il.

Le rassemblement prévu dans le centre-ville est en train de se disperser dans le calme. Il n'est pas question pour eux donc de baisser les bras. Même si la motion de censure devait être rejetée, ils entendent bien continuer défilés et manifestations jusqu'au retrait total.