Aurélien Pradié est l'invité d'Europe 1 ce lundi 20 mars. 1:35
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Alors que les motions de censure contre le gouvernement sont soumises au vote de l'Assemblée nationale ce lundi, Aurélien Pradié, député LR, a annoncé sur Europe 1 qu'il voterait ce lundi après-midi la motion de censure transpartisane déposée par le groupe LIOT après l'adoption de la réforme des retraites. Il explique son choix au micro de Sonia Mabrouk.

Invité politique de la matinale d'Europe 1, Aurélien Pradié, député LR, a déclaré qu'il voterait la motion de censure transpartisane déposée par le député Charles de Courson après l'adoption de la réforme des retraites via l'article 49.3 de la Constitution.

"J'ai pris cette décision en patriote qui ne supporte plus de voir le spectacle d'affaiblissement démocratique. Je pense que la vraie responsabilité est de sortir de chaos. Pour en sortir, il faut voter la motion de censure", a-t-il poursuivi. Le député LR a également indiqué qu'il votera pour cette motion comme un "électrochoc". "Je pense qu'Emmanuel Macron a besoin de cet électrochoc", a-t-il déclaré. 

Aurélien Pradié a également appelé au rassemblement : "On ne peut pas laisser notre pays se fracturer comme il l'est aujourd'hui. Il faut rassembler".

Sortir du chaos

Le député LR précise que le vote de la motion de censure transpartisane n'engage pas de "projet politique commun" avec les autres oppositions. "J'ai refusé de me dérober. Ça aurait été plus facile sûrement de me planquer et de ne pas la voter", a-t-il ajouté.

Aurélien Pradié déclare mesurer la portée de ce vote, qui peut faire tomber le gouvernement : "Je ne prends pas cette question à la légère. Tout cela n'est pas que distraction et amusement. Ça fait plus de six ans que je suis député. J'ai rarement eu conscience d'une responsabilité comme celle-ci". Il estime également que cette motion de censure peut contribuer à sortir du "chaos".

En votant cette motion de censure transpartisane, le député LR va à l'encontre des consignes de son parti. Cela ne lui fait pas peur : "Je pense que l'heure n'est plus à nos petites guéguerres internes ou aux petites crises d'autorité des uns et des autres. Ce n'est pas le sujet".