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Alexandre Chauveau , modifié à
Ce lundi après-midi seront votées les deux motions de censure contre l'exécutif. Si celle qui a le plus de chance de passer est la motion transpartisane déposée par le groupe Liot, y aura-t-il assez de voix pour faire tomber le gouvernement ? Ce qui est sûr, c'est que tous les yeux seront rivés sur les députés LR, qui a désormais les cartes en main.

Une longue journée débute ce lundi pour le gouvernement : son destin est lié aux deux motions de censure examinées dès 16 heures à l'Assemblée nationale. Deux textes, l'un du Rassemblement national, l'autre transpartisan, à l'initiative du groupe Liot, co-signé par la Nupes, le seul qui pourrait attirer des élus LR et donner donc des sueurs froides à l'exécutif. Le seuil à atteindre, c'est 287 voix, la majorité absolue. Et dans ce cas, la réforme des retraites serait rejetée. La droite a les cartes en main.

Aurélien Pradié votera la motion de censure

Et selon les différents calculs, il faudrait entre 25 et 30 voix des Républicains pour que la motion obtienne une majorité. Le seul hic ? Tous les députés LR opposés à la réforme ne voteront pas la motion. Ce chiffre, sauf surprise, ne devrait pas être atteint cet après-midi dans l'hémicycle.  Certains ne veulent pas mêler leurs voix à celles de la Nupes et du RN et respecter la tradition d'un parti dit de gouvernement et d'autres par crainte d'une dissolution qui aurait de fortes chances d'être déclenchée par Emmanuel Macron. 

Même si ceux qui voteront l'une des deux motions sont minoritaires dans le groupe, ils seraient tout de même entre 10 et 15 à vouloir tenter de renverser le gouvernement. De nouvelles voix à droite ce lundi matin se sont prononcées en faveur du vote de la motion du groupe LIOT.  Parmi eux, Aurélien Pradié, qui a annoncé ce lundi matin sur Europe 1 qu'il votera la motion de censure transpartisane déposée par Charles de Courson, mais aussi Pierre Henri-Dumont, élu du Pas-de-Calais. Cette quinzaine de voix favorables des LR est un signal fort de défiance de l'Assemblée envers le gouvernement, mais aussi sur les divisions à droite.

Olivier Marleix appelle pourtant ses députés à la responsabilité et à l'esprit d'équipe ce lundi matin dans Le Figaro. Mais les dissidents LR assument, comme Pierre Cordier, député des Ardennes. "En tant que chef de parti, il se doit bien entendu d'édicter une règle claire, ce que je peux comprendre. Il n'en demeure pas moins que les députés ont des comptes à rendre à leurs électeurs et pas à un parti politique. Moi, je suis un représentant du peuple, je me dois de voter. Et là, ce sera l'occasion de voter sur ce texte."

30 voix LR nécessaires pour faire passer la motion de censure ?

Et parmi les votants, on retrouve logiquement beaucoup d'opposants à la réforme comme Fabien Di Filippo, Maxime Minot ou Ian Boucard. Mais tous les adversaires du texte ne voteront pas pour autant la motion, à l'image de Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais. "La liberté de vote, de choix est consubstantiel à chaque député. Une motion de censure qui serait signée par des membres du RN ou des membres de La France insoumise, ce sera sans moi."