Le click and collect fonctionne aussi pour les magasins de jouets à l'approche de Noël. (illustration) 1:32
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Mélina Facchin, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Alors que des libraires se rebellent car le "click and collect" est insuffisant pour survivre, d'autres magasins sont sollicités par les consommateurs. Les magasins de jouets, notamment, voient les premiers clients arriver pour retirer les commandes de leurs cadeaux de Noël. Reportage en banlieue de Strasbourg. 
REPORTAGE

Certains commerçants ont une solution toute trouvée pour tenter de sauver leur chiffre d'affaires malgré le reconfinement, à quelques semaines des fêtes de fin d'année. Beaucoup, notamment parmi les magasins de jouets, se sont mis au "click and collect", ou "retrait-commande". Europe 1 s'est rendu dans un magasin de jouets en banlieue de Strasbourg. Dès l'ouverture de son guichet de retrait de commandes, les clients faisaient déjà la queue, masqués sur le parking.

Envoyer directement sa commande au magasin

La plupart sont déjà venus chercher leurs cadeaux de Noël. "Souvent, je m'y prends trop tard. Donc avec ce qui se passe aujourd'hui, je préfère prendre les devants", confie une cliente. "On va éviter les grossistes et Internet. Je préfère fidéliser les magasins auxquels on est toujours allés, et leur filer un coup de main comme ça, autant qu'on peut", explique de son côté un acheteur solidaire.

Les clients peuvent aussi envoyer directement au magasin leur liste au père Noël. "Je viens de réceptionner un mail d'une cliente qui m'a indiqué quelques références d'articles qu'elle souhaite", nous montre une vendeuse.

Plus de travail pour les vendeurs, chiffre d'affaires en berne

Pour elle et ses collègues, cela exige toutefois toute une réorganisation de leur travail. Dans cet autre mail par exemple, on lui demande... "Un petit train. Donc je ne sais pas trop ce qu'elle veut. Je pense que je vais appeler le client". Du travail en plus, qui "prend énormément de temps. Vous voyez : mon téléphone n'arrête pas !"

Et malgré tous leurs efforts, le chiffre d'affaires reste en très forte baisse. "On arrive à faire. On est ravis, mais ça ne suffit pas à réaliser 25% de chiffre d'affaires", ne peut que constater Olivier Rivière, le directeur du magasin. "Mais on a besoin de 50% des équipes et on paye 100% du loyer." Il espère donc pouvoir ouvrir le plus tôt possible pour essayer de se rattraper un peu au mois de décembre.