RATP : pourquoi les grévistes demandent à voir Jean Castex
Ce lundi, pour son premier jour à la tête de la RATP, Jean Castex était attendu par au moins 400 salariés. Rassemblés au sièges de l'entreprise, ces grévistes ont demandé à être reçus par l'ancien Premier ministre pour obtenir une revalorisation salariale de 300 euros.
Quelques centaines de salariés grévistes de la RATP rassemblés au siège de l'entreprise ce lundi matin ont demandé à être reçus par Jean Castex pour obtenir une revalorisation salariale de 300 euros, alors qu'un mouvement de grève agite les ateliers de maintenance depuis plusieurs semaines. Pour son premier jour à la tête de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex était attendu de pied ferme au siège à Paris par "au moins 400" salariés, ont indiqué à l'AFP plusieurs grévistes, principalement des ateliers de maintenance des métros et RER.
"On demande une revalorisation de nos salaires de 50 points, soit 300 euros", a indiqué Fabrice Delage, délégué syndical CGT au sein du département Matériel roulant ferroviaire (MRF) de la Régie.
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Des manifestants immiscés dans la réunion
En lieu et place de Jean Castex, une petite délégation a été entendue par Sylvie Buglioni, directrice de MRF, ainsi que par une représentante des relations humaines du groupe. L'entrevue a tourné court lorsque plusieurs dizaines de manifestants se sont immiscés dans la réunion, a constaté une journaliste de l'AFP. Devant les réclamations des salariés, les représentants de la direction s'en sont tenu à indiquer qu'ils seraient reçus par Jean Castex "dans les semaines qui viennent" et que les revendications salariales seraient évoquées "dans le cadre des négociations de fin d'année".
"Jean Castex recevra très rapidement les organisations syndicales représentatives", a cependant indiqué peu après à l'AFP la communication de la RATP. Remontés, les grévistes prévoient de poursuivre leur mouvement. "Les agents n'ont pas fait un mois et demi de grève pour rien", a affirmé Thibault Dasquet, agent de maintenance à l'atelier de Rueil-Malmaison. Pour un autre salarié de l'atelier de Choisy, la grève "commence à se faire sentir sur le compte en banque". "C'est ce qu'attend la direction, que les gens soient à sec et arrêtent le mouvement", explique-t-il.
Une quinzaine d'ateliers en grève
Démarré le 18 octobre dernier à l'atelier de Sucy-en-Brie où sont entretenus les trains de la ligne A du RER, le mouvement de grève a gagné depuis "une bonne quinzaine" d'ateliers sur 25. Les ateliers comptent quelque 3.000 salariés. Il s'intensifie et pourrait être renforcé par une grève des conducteurs de bus. "Je suis là en soutien", témoigne Faouzi Abou Rayan, technicien à l'atelier de maintenance de Clignancourt qui envisage lui aussi de se mettre en grève avec ses collègues pour "faire boule de neige" et obtenir "le but commun" des 300 euros. "On est devenus des crève-la-dalle", se désole-t-il.