métro coronavirus 2:23
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Matthieu Bock et Laetitia Drevet
A peine le confinement levé, les usagers matinaux du métro parisien ont retrouvé les rames encombrés et la proximité entre passagers, malvenues en pleine épidémie. Pour Michel Babut, vice-président de la FNAUT, la distanciation sociale dans le métro est une théorie impossible à mettre en pratique. 

"Regardez ça, ils sont comme des sardines !" Pour aller travailler, Patrick prend la ligne 13 de bon matin. Réputée particulièrement encombrée, cette ligne du réseau parisien a de nouveau été prise d'assaut dans la matinée de lundi, jour de déconfinement. "C'est impossible de respecter les consignes...", déplore Patrick. Pour le moment, le réseau RATP fonctionne à 75% de ses capacités habituelles. "Nous souhaitons un retour aux 100% le plus rapidement possible", appelle Michel Babut, vice-président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT). Car plus de trains en circulation signifie aussi plus de places.

A défaut de distance, des masques et du gel

Mais même retrouvant le même nombre de rame qu'en temps normal, il paraît difficile de garantir un mètre carré à chaque passager. "Ce n'est déjà pas possible en ce moment alors que la fréquentation du métro représente 15% à 20% de son niveau habituel...", pointe-il. Et l'afflux ne devrait pas se tarir dans les prochains jours, au contraire : la moitié des Franciliens actifs, n'étant pas en mesure de télétravailler, sera progressivement de retour sur le réseau, prévient Michel Babut. Il estime qu'à ce moment, il aurait fallu deux fois plus de rames qu'en temps normal pour que la distanciation sociale soit respectée. "Ce n'est évidemment pas possible."

A défaut de distanciation, il faudra envisager d'autres mesures sanitaires. "Il faut que 100% des usagers portent un masque", dit Michel Babut. Il demande également la mise à disposition de gel hydroalcoolique dans l'ensemble des stations.