"Sur la cantine scolaire, objectivement je ne vois pas quelle est la marge de manœuvre supplémentaire", estime le responsable syndical interrogé par Europe 1 (photo d'illustration). 0:55
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Virginie Riva, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Au lendemain des annonces du gouvernement pour renforcer le protocole sanitaire face au coronavirus à l'école, et notamment dans les cantines, le proviseur du lycée Berlioz et représentant du syndicat des proviseurs (SNPDEN), Bruno Bobkiewicz, interroge sur Europe 1 la "faisabilité" des propositions évoquées. 
INTERVIEW

Des campagnes à l'aveugle dès qu'il y a un risque dans un territoire donné, des tests systématiques à partir de trois cas dans un établissement scolaire ou des cours d'EPS interdits en intérieur… Sans envisager la fermeture des écoles pour limiter la propagation du coronavirus, le gouvernement a durci le ton, jeudi, en annonçant de nouvelles mesures qui vont concerner tous les établissements scolaires. L'une interroge particulièrement les professionnels : le protocole sanitaire renforcé dans les cantines, où le "brassage" doit être limité au maximum, notamment, quand c'est possible, via la mise en place de paniers repas. 

"Je ne vois pas quelle est la marge de manœuvre"

"Sur la cantine scolaire, objectivement, je ne vois pas quelle est la marge de manœuvre supplémentaire", réagit auprès d'Europe 1 Bruno Bobkiewicz, proviseur du lycée Berlioz à Vincennes et représentant du SNPDEN, syndicat des proviseurs. Perplexe face à cette annonce, il estime que "tout ce qui avait pu être mis en œuvre depuis le deuxième confinement l'a été".

"Je ne suis pas sûr qu'on puisse aller plus loin", martèle-t-il, également dubitatif quant à la possibilité de mettre en place un système de repas à emporter. "J'ai entendu la possibilité qui était évoquée. (…) Mais on a quand même des normes d'hygiène qui s'imposent aussi dans les établissements scolaires", souligne le représentant syndical. "On ne peut pas déjeuner n'importe où, et d'ailleurs sous la surveillance de qui ? Ça aussi ça pose question sur la faisabilité de la demande."