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Protéger l'eau potable des pesticides, une «urgence de santé publique», alertent 140 élus de Loire-Atlantique

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min
Protéger l'eau potable des pesticides, une «urgence de santé publique», alertent 140 élus de Loire-Atlantique
Protéger l'eau potable des pesticides, une «urgence de santé publique», alertent 140 élus de Loire-Atlantique © Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Plus de 140 élus de Loire-Atlantique ont défendu, dans un manifeste, l'interdiction des pesticides dans les aires de captage de l'eau, pour protéger la qualité de l'eau potable. Le texte évoque une "urgence de santé publique", avec des risques de cancer, de maladie de Parkinson ou encore de perturbations endocriniennes.

Pour protéger la qualité de l'eau potable, plus de 140 élus de Loire-Atlantique défendent dans un manifeste transmis vendredi à l'AFP l'interdiction des produits phytosanitaires au sein des aires de captage de l'eau.

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Protéger les captages d'eau potable des pesticides est une "urgence de santé publique", peut-on lire dans le manifeste, signés par 140 élus de tous bords politiques et par les membres du bureau d'Atlantic'eau (syndicat qui approvisionne le département en eau potable), se disant "très inquiets".

"La présence de nitrates et de pesticides" dans l'eau potable

"Il faut à tout prix que les politiques s'emparent de ce sujet car dans beaucoup d'endroits, le thermomètre de la santé environnementale est dans le rouge", a affirmé à l'AFP Sandrine Josso, députée MoDem signataire du manifeste.

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Député écologiste à l'origine fin octobre d'une proposition de loi "pour protéger durablement la qualité de l'eau potable", Jean-Claude Raux, espère une "prise de conscience collective".

"Il y a un nombre incalculable de réunions auxquelles j'ai pu participer, où l'on prononçait les mots 'reconquérir la qualité de l'eau'. Moi aussi j'ai prononcé cette phrase-là des dizaines de fois. Malheureusement, le constat que nous devons faire les uns les autres, c'est celui d'un échec global", affirme-t-il.

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D'après le manifeste, "les pollutions les plus préoccupantes sont liées à la présence de nitrates et de pesticides. Parmi eux, le S-métolachlore, le chlorothalonil, associés à des risques de cancer, dont les dépassements de limite interpellent autant que ceux concernant les nitrates".

Des risques de santé élevés

Le texte évoque aussi "d'autres risques avérés : maladie de Parkinson, perturbateurs endocriniens et enfin tous 'les effets cocktails', c'est-à-dire les effets conjugués de ces substances chimiques qui ne sont que peu connus", poursuivent les signataires.

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A Machecoule-Saint-Même, au sud-ouest de Nantes, "l'eau de la nappe n'est plus potable depuis des années, puisqu'elle subit des taux de nitrates et de phytosanitaires qui sont bien au-delà des seuils acceptables", explique Laurent Robin, maire (sans étiquette) de la commune, signataire du manifeste. "On est dépendant d'une eau qui provient de l'agglomération nantaise" dans laquelle l'eau de la commune est diluée à 75%, explique l'édile.

Il ne s'agit toutefois "en aucun cas" de "taper sur les agriculteurs", précise-t-il, mais de les accompagner "pour qu'ils retrouvent des pratiques plus conformes à l'intérêt général, tout au moins sur ces zones de captage".

Le manifeste s'interroge à ce sujet sur la possibilité de "traiter le sujet à la racine" en redirigeant les "sommes très conséquentes englouties pour tenter de reconquérir la qualité de l'eau" et n'ayant pas "l'effet escompté" vers l'accompagnement des agriculteurs.