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Frédéric Michel, édité par Ariel Guez
Comme plusieurs villes des Alpes-Maritimes, Nice muscle le confinement de ses habitants en instaurant un couvre-feu à partir de samedi. Une disposition qui s'ajoute à la fermeture de nombreux lieux publics.  "L'objectif est de durcir les mesures gouvernementales pour éviter la propagation du coronavirus", explique à Europe 1 le chef de la police municipale.

Plus de sorties à Nice, ni à Menton. Le préfet des Alpes-Maritimes a donné son feu vert aux arrêtés municipaux signés par les maires de différentes communes du département, qui vont plus loin que les mesures annoncées par le gouvernement. Car si l'exécutif a décrété un confinement sur l'ensemble du territoire national depuis mardi pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19, beaucoup de Français ne sont pas restés chez eux. En quatre jours, la police a verbalisé près de 40.000 personnes.  

Les personnels indispensables autorisés à sortir

Invité de France 2 vendredi soir, le maire LR de Nice, Christian Estrosi, justifiait la mise en place d'un couvre-feu dans sa cité. Car malgré la présence de nombreux effectifs de police, appuyés même par un drone, beaucoup trop de personnes ne respectaient pas le confinement à Nice. 

"Cet arrêté de couvre-feu ne s'appliquera pas et en aucun cas pour ceux qui concourent au service de la nation", a-t-il précisé. De 23 heures à cinq heures du matin, les personnels indispensables (policiers, hospitaliers, pompiers...) seront les seuls à pouvoir sortir. Cette mesure, qui s'appliquera dès samedi soir, s'ajoute à la fermeture de la Promenade des Anglais et de nombreux lieux publics.

135 euros d'amende

Toujours dans l'objectif de dissuader un maximum de Français de sortir de chez eux, les policiers municipaux pourront, comme leurs collègues de la police nationale, dresser des procès-verbaux de quatrième catégorie : tout contrevenant s'exposera donc à une amende de 135 euros. 

"L'objectif est de durcir les mesures gouvernementales pour éviter la propagation du virus qui se fait encore trop souvent au contact de nos concitoyens qui ne respectent pas par des déplacements non autorisés les mesures qui ont été prises au plus haut niveau de l'État", résume Richard Gianotti, le chef de la police municipale niçoise.