Des dizaines de personnes avaient été blessés et une adolescente de 13 ans était morte lors du drame. 1:52
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Justin Morin, édité par Antoine Terrel
En août 2017, à Sept-Sorts, en Seine-et-Marne, un homme avait foncé avec sa voiture sur la terrasse bondée d'une pizzeria, tuant une jeune fille de 13 ans et faisant des dizaine de blessés. Plus de trois ans après les faits, son procès s'ouvre mardi, et les famille des victimes espèrent comprendre ses motivations. 

Plus de trois ans après les faits, le procès du chauffard de la pizzeria de Sept-Sorts va débuter mardi. Le 14 août 2017, dans cette commune de Seine-et-Marne, un homme de 32 ans avait foncé avec sa voiture sur la terrasse bondée d'une pizzeria, faisant des dizaines de blessés et tuant une adolescente de 13 ans, Angela. Jugé pour assassinat, l'accusé risque la perpétuité. Et du côté de la famille de la victime, on espère que le procès permettra de mieux comprendre les motivations du forcené. 

En 2018, Betty, la mère d'Angela, avait accepté de témoigner sur Europe 1. "Je ne peux pas oublier ce visage satisfait", confiait-elle alors à propos du chauffard. "Il n'y a pas d'excuse pour ce qu'il a fait. Il a tué notre fille". Aujourd'hui, son état d'esprit n'a pas changé. Elle veut comprendre pourquoi un homme se retrouve à foncer sur des inconnus, à foncer sur cette pizzeria dont la terrasse était particulièrement appréciée et fréquentée les soirs d’été. Avait-il l’intention de faire un maximum de victimes ? Dans quel but ?

"Il était dans un état de grande confusion mentale"

Le conducteur se dit prêt à répondre autant qu’il le pourra, mais il évoque des trous de mémoire qui l’empêchent de retracer le déroulé précis des faits, selon son avocat maître Emmanuel Giordana. "Il a bien conscience de l'attente des familles de victimes", indique ce dernier à Europe 1, évoquant toutefois "une limite". "Il était dans un état de grande confusion mentale et il ne sera peut-être pas en mesure d'apporter toutes les explications que les parties civiles attendent."

Aujourd’hui, l’accusé est suivi sur le plan psychiatrique, et est stabilisé. Mais à l’époque il se sentait menacé et poursuivi. Lors de l’enquête, il a aussi fait part de son état haineux et dépressif, mais il a lui-même parlé d’un acte diabolique et monstrueux, pour lequel il se dit plein de remords.