Mohamed Abrini, l'un des principaux accusés au procès des attentats du 13 novembre 2015 est passé aux aveux devant la cour d'assises. Contrairement à ce qu’il a toujours dit, le proche de Salah Abdeslam a reconnu qu'il était bien "prévu" dans les effectifs des commandos des attentats de Paris et Saint-Denis, en 2015.
"On avance vite"
Mohamed Abrini était-il donc un onzième homme, a-t-il renoncé et pourquoi ? Il n’en dira davantage que la semaine prochaine, promet-il. Un long silence plane dans la salle, puis est finalement interrompu par son avocate : "On avance, c’est bien, on avance même vite", affirme-t-elle devant les juges.
Effectivement, car jusqu’ici Mohamed Abrini, copain d’enfance de Salah Abdeslam, avait toujours affirmé qu'il n'était pas censé faire partie des commandos du 13 novembre, notamment pour justifier son départ de Paris la nuit du 12 au 13 novembre 2015. Pourtant, l’un des terroristes change de planque après son départ, pour palier à cet abandon, selon l’accusation. Argument que Mohamed Abrini avait jusqu'ici toujours contesté.
Un proche d'Abdelhamid Abaaoud
Loin du Mohamed Abrini éruptif que l’on a pu voir, l'homme est apparu hier plus fatigué, et c’est peut-être la cause de cette autre révélation : il a rencontré Abdelhamid Abaaoud dans une planque belge fin août 2015. Jamais les enquêteurs n’avaient réussi à savoir ce que le coordinateur des attentats avait fait depuis son retour de Syrie au cœur de l’été, en compagnie du terroriste du Thalys. En revanche, l’accusé l’assure : il ne connaissait pas les détails du projet terroriste de son ami.