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Près de 2.000 cas de violences sur des médecins en 2024, témoignage édifiant d’une femme-médecin à Mérignac, victime d’agressions physiques et verbales

Stéphane Place . 1 min

Une trentaine de syndicats et associations appellent à une marche blanche ce samedi à Paris pour défendre la santé publique et sanctuariser les budgets. Les soignants alertent aussi sur la hausse de 26 % des agressions en 2024, touchant particulièrement les généralistes, souvent des femmes.

Ils souhaitent défendre la santé publique. Une trentaine de syndicats et associations de soignants et patients appellent à une marche blanche ce samedi 4 octobre. Du Panthéon au ministère de la Santé, l'objectif est d'exiger la sanctuarisation des budgets de santé.

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"La santé n'est pas une variable d'ajustement", expliquent les représentants syndicaux. Des soignants en première ligne face aux violences. Elles ont bondi en 2024, 2.000 agressions au total, une hausse de 26% par rapport à l'année précédente.

Une hausse inquiétante qui touche en premier lieu les généralistes et souvent des femmes.

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Un médecin a témoigné auprès d'Europe 1 sur ce phénomène qu'elle subit dans son propre cabinet à Mérignac. Un loquet est désormais présent pour bien fermer la porte de son cabinet médical pendant une consultation. Un système de surveillance aussi.

La multiplication des agressions verbales dénoncée par un médecin

Quelques-unes des mesures, des précautions, qu'a dû prendre le docteur Nathalie Wijkhuisen-Legras, confrontée à la multiplication des agressions verbales. "Moi, je subis à peu près une violence verbale par semaine. La dernière fois que je n'ai pas délivré un arrêt de travail, c'était un jeune homme qui ne s'était pas réveillé le matin et qu'il n'avait pas pu aller travailler. Quand je lui ai dit que son arrêt de travail n'était pas justifié, là, il m'a dit que ce n'était pas compliqué, que j'était un médecin de merde. Moi, je note cette bascule, je dirais ces deux dernières années, mais je pense que ça s'est vraiment aggravé ces six derniers mois", explique-t-elle.

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"Ce qui me marque aussi, c'est que je finis par banaliser cette violence. La dernière fois, j'ai subi une violence avec un monsieur qui m'a traité de 'sale pute', qui a réitéré par deux fois des menaces de mort. Je n'ai pas porté plainte à la police immédiatement. Le policier m'a bien fait remarquer que parce qu'il y avait ces menaces de mort, c'était quelque chose de grave", confie le docteur Nathalie Wijkhuisen-Legras.

Passionnée par la médecine qu'elle pratique depuis une trentaine d'années, cette généraliste pointe l'insuffisante revalorisation du métier de médecin, "fonction qui n'est plus respectée", dit-elle, au point parfois d'envisager une expatriation en Suisse si des mesures ne sont pas prises par les pouvoirs publics.