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Louise Sallé / Crédit photo : Maylis Rolland / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Ce lundi s'ouvrent au siège de l'Unesco, à Paris, des négociations entre 175 nations pour lutter contre la pollution plastique. Une pollution que l'on retrouve partout, et que l'on ingère aussi sans le savoir. Autre problème : la production et le recyclage du plastique, qui seront au cœur des débats entre les pays.

1,6 tonne de déchets plastiques au sommet de l'Himalaya. C'est ce que viennent de ramasser les membres d'une équipe d'explorateurs menée par un Français. Une image qui illustre parfaitement l'urgence à s'accorder à l'échelle mondiale pour limiter cette pollution aux plastiques. 175 nations négocient à partir de ce lundi à Paris, au siège de l'Unesco.

L'objectif de cette réunion a été rappelé par Emmanuel Macron en préambule des discussions. "Si nous ne faisons rien, la génération de déchets plastiques triplera encore d'ici 2060. La pollution plastique, c'est donc une bombe à retardement en même temps qu'un fléau qui est déjà présent. C'est notre devoir d'y mettre fin le plus vite possible. Nous avons donc pour cela besoin d'un cap clair : mettre fin à la pollution plastique d'ici 2040 au plus tard."

Les humains inhalent et mangent l'équivalent d'une carte bleue toutes les semaines

Pour atteindre cet objectif, il faut s'accorder entre pays pour mieux gérer les déchets. Parce que dès qu'on cherche du plastique, on en trouve, que ce soit dans l'eau, sur terre ou même dans l'air. On en inhale et on en mange l'équivalent d'une carte bleue toutes les semaines.

Tous les ans, on recycle moins de 10% du plastique produit. Une partie finit incinérée, ce qui émet du CO2 et accélère le réchauffement climatique. Il faut donc davantage de solutions pour que cette fin de vie du plastique arrête de polluer l'intégralité de notre environnement.

Et la production du plastique

Et au-delà de la question de la fin de vie du plastique, il y a aussi celle de sa production. Car même si on améliore notre taux de recyclage, on ne pourra jamais absorber toute la quantité de plastique produite chaque année, qui doit tripler d'ici 2060 si rien n'est fait.

Mais les pays producteurs de plastique comme la Chine, les États-Unis, l'Arabie saoudite ne souhaitent pas que le traité impose de contraintes sur la réduction de la production, contrairement à la France ou à l'Europe. Ce sera donc au cœur des discussions cette semaine et des débats. L'ONU espère présenter une ébauche de texte au plus tard ce week-end, avec des propositions d'objectifs à atteindre.