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Louise Sallé / Crédit photo : VALERIA MONGELLI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Face à la pollution plastique dans le monde, qui pourrait doubler d'ici 2040, la communauté scientifique s'est mise en quête de solutions. Et la découverte de chercheurs chinois semble cristalliser les espoirs : des bactéries et des champignons mangeurs de plastique. Leur emploi pourrait révolutionner les usines de recyclage.

Adieu le plastique grâce à des champignons ? C'est l'espoir mis en avant par une étude publiée par des chercheurs chinois, qui ont repéré des bactéries et des champignons mangeurs de plastique. Plus précisément, il s'agit de micro-organismes dotés de sortes de petits ciseaux qui découpent les polymères en minuscules morceaux, à l'image d'un collier de perles qui se défait. Résultat : des microbilles recyclables à l'infini.

Ne pas miser que sur le recyclage

L'étude suggère que tous les plastiques, même les plus durs, pourraient être dégradés de cette façon grâce aux champignons découverts. "Les propriétés qu'a un champignon pour attaquer une plante sont très utiles pour ensuite venir attaquer le plastique. Car la chimie à laquelle on fait face est très similaire", explique Bastien Bissaro, chercheur en biotechnologie à l'Inra. Une révolution, même si ce n'est pas la seule action à mener contre la pollution plastique.

"Ces plastiques durs ce sont en fait les plastiques majoritaires et ça se chiffre en centaines de millions de tonnes de production par an. On doit en recycler moins de 10 %. Mais très clairement, on ne peut pas juste miser sur des solutions qui ne seront que du recyclage. Il faut le recyclage et une utilisation plus raisonnée des matières plastiques", alerte le scientifique. En France, une usine spécialisée dans ce type de dégradation pour certains plastiques devrait voir le jour d'ici deux ans.