Philippe Etchebest : "Je ne suis pas passionné de cuisine"

Philippe Etchebest était l'invité d'Isabelle Morizet, samedi (photo d'archives).
Philippe Etchebest était l'invité d'Isabelle Morizet, samedi (photo d'archives). © Europe 1
  • Copié
Margaux Lannuzel
Invité d'Isabelle Morizet, samedi sur Europe 1, le célèbre juré de "Top Chef" est revenu sur ses premiers pas en cuisine, dans le restaurant de son père. "J'ai hésité" entre une carrière de cuisinier et de rugbyman professionnel, confie-t-il. 
INTERVIEW

"C'est vrai qu'en baignant dedans depuis mon plus jeune âge, il paraissait évident que j'allais vers ce chemin-là..." Pourtant, Philippe Etchebest, meilleur ouvrier de France et célèbre juré de Top Chef, n'a pas toujours été certain de vouloir se tourner vers la cuisine. Invité d'Isabelle Morizet, samedi sur Europe 1, celui qui s'est fait porte-parole des restaurateurs impactés par la crise du coronavirus est revenu sur la genèse de sa vocation, et son hésitation avec une carrière dans... le rugby. 

"On était un petit peu réquisitionnés à travailler"

D'abord employé d'un restaurant, le père de Philippe Etchebest a acheté son propre établissement à Bordeaux, avec son épouse lorsque son fils était au collège. "Il y avait ma sœur qui avait 10-11 ans, moi, j'avais 12 ou 13 ans et on avait envie de les aider parce qu'ils n'avaient pas beaucoup de moyens. Ils ne pouvaient pas prendre de personnel", raconte le désormais célèbre cuisinier. "Quand les copains s'amusaient, on était un petit peu réquisitionnés à travailler. (...) Mais on avait beaucoup de plaisir à le faire."

Après la 3ème, Philippe Etchebest hésite : la cuisine, ou un cursus de sport-étude rugby, son sport de prédilection ? "J'avais un bon niveau scolaire. J'étais bon en sport, donc j'avais envie de faire ça. (...) Mais le rugby, à l'époque, n'était pas professionnel. Et les blessures, ça arrive vite. Ça peut tourner mal, aussi. C'est peut être la voix de la raison, ou la facilité. Je ne sais pas, mais j'ai dit : 'bon, ben je vais faire la cuisine'. Et puis voilà."

 

Ce n'est donc pas par amour de la cuisine que l'adolescent d'alors a fait son choix. "Quand j'en parle, ça peut surprendre ou choquer : je ne suis pas passionné de cuisine", sourit Philippe Etchebest. "Je ne suis passionnée de rien, mais j'aime beaucoup de choses et tout ce que je fais, je le fais à fond." Après avoir opté pour les fourneaux plutôt que les terrains de rugby, le cuisinier s'est ainsi tourné vers la boxe. "Je me suis inscrit dans un club et ça a démarré comme ça, parce que j'aimais la boxe aussi."