"Moins de 25%" des stations service en rupture de carburants, selon Borne 1:45
  • Copié
Baptiste Morin avec AFP , modifié à
Dans un contexte rendu inflammable par la grève dans les raffineries, et à quelques jours des départs en vacances, les salariés du public et du privé sont appelés mardi à cesser le travail et manifester, pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes. 
L'ESSENTIEL

Soucieux de régler les difficultés d'approvisionnement en carburant des Français "le plus vite possible", Emmanuel Macron a convoqué lundi après-midi une réunion à l'Élysée. Mais ce mardi, la CGT maintient son mouvement de grève dans les raffineries et dépôts du groupe TotalEnergies. Mais malgré ce mouvement, il y a une amélioration à la pompe, selon la Première ministre Elisabeth Borne, qui affirme que moins de 25% des stations-service du territoire sont en rupture de carburants. 

Les informations à retenir :

  • Cinq sites de TotalEnergies sont toujours en grève
  • "Moins de 25%" des stations-service en rupture de carburants, selon Borne
  • La mobilisation s'étend à d'autres secteurs ce mardi

Une "amélioration sensible"

La Première ministre Élisabeth Borne a fait état mardi d'une "amélioration sensible" dans les stations-service, dont moins d'un quart sont désormais privées de carburant, au lieu d'un tiers, en raison d'un mouvement de grève dans des dépôts et des raffineries. "Grâce à la sortie du conflit chez Esson-ExxonMobil, grâce à l'ensemble des mesures que nous avons prises, nous connaissons aujourd'hui une amélioration sensible de la situation", a affirmé Elisabeth Borne lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Au plan national, moins de 25% des stations service étaient en rupture (de carburant) à midi, contre 30% le week-end dernier", a-t-elle fait valoir au lendemain d'une réunion à l’Élysée où le président Emmanuel Macron avait demandé que la crise soit réglée "au plus vite". "Je suis intervenue personnellement pour que le dialogue social ait lieu chez Total et chez Esso. Dans ces deux entreprises, les négociations salariales ont débouché sur des signatures d'accords par des syndicats représentant la majorité des salariés. Dès lors, il n'est pas acceptable qu'une minorité continue à bloquer le pays et il est temps que le travail reprenne", a également déclaré la Première ministre.

Augmentation des salaires et défense du droit de grève parmi les revendications

La mobilisation s'étend ce mardi à la fonction publique, notamment aux hôpitaux et aux écoles. Cette journée va-t-elle servir de test pour la CGT ? Cela est bien possible. Quatre syndicats appellent à cette journée de grève interprofessionnelle pour l'augmentation des salaires et la défense du droit de grève.

Ce sera donc un test pour la CGT mais aussi pour FO, Solidaires et FSU. FO Transports a lancé un appel aux débrayages jusqu'à vendredi. À la SNCF, Sud-Rail souhaite reconduire le mouvement, mais tout dépendra de l'ampleur de la mobilisation ce mardi. Impossible à prédire évidemment, mais deux indications sont à prendre en compte : la "marche contre la vie chère" organisée par la Nupes dimanche dernier, qui a rassemblé 30.000 participants, selon la police, 140.000 selon les organisateurs. Ainsi que les prévisions de trafic pour ce mardi qui ne laissent pas présager d'un mardi noir.