Passé à tabac en janvier, le jeune Yuriy assure qu'il ne fait pas partie d'une bande

Le passage à tabac de Yuriy, mi-janvier, avait suscité un émoi national.
Le passage à tabac de Yuriy, mi-janvier, avait suscité un émoi national. © Capture d'écran Twitter
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avec AFP , modifié à
Alors que de violentes rixes défrayent la chronique depuis plusieurs semaines en France, Yuriy, l'adolescent passé à tabac mi-janvier à Paris, assure qu'il ne fait pas partie d'une bande. Dans un entretien accordé à C8, il a affirmé qu'il ne connaissait pas ses agresseurs, et qu'il souhaite "retourner à la vie d'avant". 

L'adolescent Yuriy, dont le passage à tabac mi-janvier à Paris avait suscité un émoi national, s'est exprimé publiquement mardi soir pour la première fois en assurant qu'il ne faisait "pas partie d'une bande". Le collégien avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier, alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement de la capitale. Son agression, documentée sur une vidéo, a été largement attribuée à un règlement de comptes entre bandes rivales.

"C'est pas une histoire de bandes"

"Je dirais que je ne fais pas partie d'une bande, c'est juste un groupe d'amis qui est sur cette dalle, on s'amuse bien, on joue au foot des fois, non c'est pas une histoire de bandes", a déclaré Yuriy lors d'un entretien accordé à l'animateur Cyril Hanouna diffusé mardi soir sur C8. "Je vivais ma vie, ça m'arrivait souvent d'être sur cette dalle, je me sentais pas en danger", a-t-il ajouté en affirmant ne pas connaître ses agresseurs et en souhaitant "retourner à la vie d'avant".

"Je ressentais la peur de la mort, car ce qui m'arrivait c'était pas rien et je voyais les réactions autour de moi (...) le crâne ouvert, le sang partout", a décrit l'adolescent à cheveux longs, qui porte encore sur son front une cicatrice, en évoquant les blessures qu'il a subie en janvier.

La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité de nombreuses réactions, aussi bien du président Emmanuel Macron que du footballeur Antoine Griezmann. Onze jeunes ont été mis en examen dans ce dossier, notamment pour "tentative d'assassinat" ou "participation à une association de malfaiteurs". La plupart d'entre eux sont mineurs et domiciliés à Vanves, dans les Hauts-de-Seine, au sud de Paris.

Cette affaire a braqué les projecteurs sur le phénomènes des violentes rixes et rivalités entre bandes de jeunes, qui se multiplient depuis, notamment en région parisienne. Lundi, un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé en Essonne, où deux collégiens avaient déjà été mortellement poignardés en février.