manifestation pass sanitaire Nantes 1:45
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Maximilien Carlier, édité par Pauline Rouquette
De nouvelles manifestations contre l'extension du pass sanitaire sont prévues en France, samedi, alors que le Conseil constitutionnel vient de valider le projet de loi. À Cambrai, où Europe 1 s'est rendue, des patrons de restaurants, cafés, salles de sport ont décidé de fermer leur établissement pour faire entendre leur colère.
REPORTAGE

Alors que le Conseil constitutionnel a validé le projet de loi sanitaire, qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire, une manifestation a eu lieu jeudi à Paris et de nouveaux appels à défiler sont lancés pour samedi dans toute la France, pour le quatrième samedi consécutif. À Cambrai, dans le Nord, l'opposition sera vive. La ville de 32.000 habitants sonnera creux : des dizaines de cafés, restaurants, boutiques seront ainsi fermés en guise de protestation.

"Il n'y a pas plus aberrant comme décision"

"Balance ton QR". Voici ce qui est écrit sur l'affiche collée devant le café "Le commerce". Son gérant, Laurent, ne veut pas du pass sanitaire. Samedi, le rideau de son établissement restera donc clos. "On va fermer de 8h à 22h un samedi", dit-il au micro d'Europe 1. "Moi, je suis en plein cœur du marché, c'est pour moi une très, très grosse journée, et une perte de chiffre d'affaires pour les employés qu'on va mettre au repos".

Responsables de salles de sport, restaurateurs... Comme Laurent, ils seront environ 70 patrons à participer à l'opération pour se faire entendre. "Devoir contrôler les pass sanitaire, il n'y a pas plus aberrant comme décision du gouvernement", réagit Morgan, propriétaire d'un bar à thème. "Le temps que ça va prendre, les ennuis que ça va créer, les tensions... Ça va être avec n'importe quoi, toute la France sait que ça va être n'importe quoi".

À quelques mètres de là, en terrasse, Gérard boit son café. Ce Cambrésien ne comprend pas cette colère. "Je ne suis pas très favorable à ça puisque la pandémie reprend", dit-il. "Il faut bien prendre des mesures en conséquence. Le problème se poserait moins si 80 ou 90% de la population était vaccinée".