Friperie, brocante, occasion, PHILIPPE HUGUEN / AFP 1280 5:54
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Grégoire Duhourcau
Pascale a eu un déclic après avoir lu la méthode de Marie Kondo, "La magie du rangement". "J'ai vraiment réfléchi sur ma consommation d'une manière générale", confie-t-elle au micro d'Olivier Delacroix sur Europe 1.
VOS EXPÉRIENCES DE VIE

Pascale, 47 ans, était une acheteuse compulsive, avant de changer radicalement sa façon de consommer pour ne plus gaspiller. "Je commence à être vraiment dans une réflexion sur consommer autrement, ne plus faire venir des choses du bout du monde, éventuellement produites par des enfants ou des personnes dans de mauvaises conditions de travail", explique-t-elle à Olivier Delacroix sur Europe 1.

"J'étais surtout addict aux ventes privées sur Internet et aux sites de vente en ligne. Je pouvais recevoir plusieurs colis par semaine. C'est vrai que sur ce genre de sites, on se dit souvent : 'Tant qu'à faire, puisqu'il y a des frais de port, j'en prends deux, ça servira toujours. Et puis pourquoi pas trois ?' Et ça finit par représenter des volumes assez importants.

[La lecture de La magie du rangement par Marie Kondo a servi de déclic.] La méthode Marie Kondo, c'est surtout de garder les possessions qui nous procurent de la joie et de vivre entouré des objets qu'on aime et avec lesquels on a envie de vivre. Je trouvais que c'était une façon très positive d'aborder son quotidien et son environnement. C'est un critère de tri très positif pour garder ce qui nous plaît.

 

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"Ça a vraiment été le début d'un fonctionnement complètement différent dans ma vie"

Ça m'a fait porter un regard sur tout ce que j'avais pu accumuler jusque là. Ça a vraiment été le début d'un fonctionnement complètement différent de ma vie et pas seulement au niveau des vêtements. J'ai complètement arrêté d'acheter. Quasiment du jour au lendemain, j'ai arrêté d'acheter des vêtements et j'ai eu une réflexion sur ce que j'avais déjà.

Parallèlement, j'ai vraiment réfléchi sur ma consommation d'une manière générale, j'ai rejoint des groupes Facebook. Maintenant, je vais aussi dans des boutiques de seconde main. Je commence à être vraiment dans une réflexion sur consommer autrement, ne plus faire venir des choses du bout du monde, éventuellement produites par des enfants ou des personnes dans de mauvaises conditions de travail. Il y a vraiment cette réflexion, l'envie de ne pas consommer plus de ressources humaines et de ressources de la Terre que nécessaire.

Mes deux filles (11 et 17 ans) m'ont suivie, mais un peu de leur propre chef. Je n'ai pas une position dogmatique sur ces questions et je ne veux pas imposer un certain nombre de mes choix sans qu'ils soient acquis. C'est vrai qu'elles ont évolué, chacune à leur manière. Je suis vraiment très fière d'elles.

 

"Il faut que cette consommation reste joyeuse"

La plus grande, qui était vraiment une grosse acheteuse, qui aimait beaucoup les fringues, a vraiment complètement changé. Elle a fait un exposé sur le coton, la provenance du coton, comment c'est fabriqué. Ça l'a beaucoup marquée. Elle a réfléchi aussi à l'utilisation de la fourrure dans les vêtements. Finalement, elle a commencé à fréquenter les friperies avant moi. En ce qui nous concerne à la maison, vraiment, le mot d'ordre c'est la joie. Il faut que cette consommation reste joyeuse, y compris dans le fait de ne pas consommer. On peut consommer différemment sans que ce soit une frustration.

Concernant l'alimentation, ça fait plusieurs années que l'on ne fait que du fait maison. C'est une réflexion aussi sur la consommation éthique, ce qu'il y a dans notre assiette. On fait plus attention, on n'a pas de produits transformés ou presque pas. On se fait plaisir en se faisant à manger et quand on se fait plaisir en se faisant à manger, finalement on mange et on ne gaspille pas."

>> Retrouvez l'intégralité du témoignage de Pascale ici.