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«On se retrouve en concurrence déloyale» : miel, savon... Les marchés provençaux envahis de contrefaçons

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) . 1 min

Les arnaques se multiplient sur les marchés de Provence. En pleine saison estivale, alors que des milliers de touristes se bousculent dans les allées des marchés de la région, de nombreux vendeurs n'hésitent pas à tromper le client, grâce à des contrefaçons de produits provençaux. Les professionnels du secteur appellent à plus de contrôle pour lutter contre le phénomène.

Attention aux faux produits du terroir cet été sur les marchés estivaux. Miel, lavande, huile d'olive... Les contrefaçons de produits artisanaux prolifèrent, selon la répression des fraudes. D'autant qu'elles sont particulièrement bien rodées selon, Julien Prioul, producteur d'huile d'olive dans la petite commune de La-Fare-les-Oliviers, témoin de nombreux abus sur les marchés. 

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"On se retrouve en concurrence déloyale. Ils trichent totalement. J'ai vu des gens vendre des huiles qui étaient coupées, voire même qui étaient carrément d'origine étrangère", s'indigne-t-il au micro d'Europe 1. "À la dégustation, ils vous mettent effectivement une bonne huile. Et puis derrière, ce que vous avez dans le bidon de 5 litres, c'est de l'huile qui était d'origine Espagne, ou Tunisie, ou Maroc", poursuit-il. 

"Un manque de scrupule"... Et de contrôle ?

La lavande, le savon de Marseille... Tous les produits emblématiques de la Provence sont concernés ici, déplore Raphaël Seguin, président de la savonnerie du fer-à-cheval. "Ce sont des opportunistes. On sait que l'été, beaucoup de gens viennent en Provence. Quand on fait le tour des marchés, on voit énormément de savon de mauvaise qualité, bourré de parfums et de colorants, avec l'appellation fabriquée à Marseille. Et on sait très bien que ce n'est pas le cas. Je pense que c'est un manque de scrupule et un manque du contrôle aussi", dénonce-t-il. 

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Des tromperies qui concernent également le miel, insiste de son côté Antoine Riondet, apiculteur à la miellerie du Montaiguet. "On les (les arnaqueurs, ndlr) repère assez vite. Cette personne a une large gamme, avec une quinzaine de miels différents sur son étalage. Et il dit qu'il les fait tous, sauf que c'est quasiment impossible". 

Des produits vendus à prix d'or aux estivants

Aujourd'hui, "un apiculteur a beaucoup plus de facilité à se procurer du miel pas trop cher, des différentes provenances, et à le faire passer pour du miel de Provence et à la vendre fois 2, fois 3", regrette-t-il. 

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Et selon les services de l'État sur les marchés, près d'un exposant sur trois tricherait sur la nature ou l'origine des produits vendus.