Paris : après le déchaînement des black blocs, habitants et commerçants en ont ras-le-bol
Les manifestations de ce jeudi 18 septembre ont rassemblé près de 500.000 personnes sur l'ensemble du territoire, dont 55.000 à Paris. Plusieurs tensions entre casseurs et policiers ont éclaté en marge des cortèges, laissant place au désordre et à la casse. Les habitants et commerçants sont agacés.
Cela devait être un raz-de-marée, mais la vague était bien moins déferlante qu'attendue. Si les syndicats revendiquent un million de manifestants jeudi, les chiffres du ministère de l'Intérieur évoquent 505.000 personnes dans les rues dont 55.000 à Paris. 7.300 individus radicalisés ont par ailleurs été recensés, ce qui a donné lieu à des tensions en marge des cortèges. De quoi excéder habitants et commerçants.
"Des fouteurs de m*rde"
Scènes de chaos et d'affrontements violents sur la place de la Nation entre les forces de l'ordre et des casseurs venus se mêler au cortège. Des individus masqués ont attaqué les policiers en leur lançant différents objets : bouteilles en verre, pierres ou encore barres de fer.
Certains d'entre eux viennent se confronter directement, parfois très près des boucliers des forces de l'ordre, comme cette manifestante qui assure : "Nous sommes dans une démocratie pour le peuple, par le peuple et avec le peuple". Autre cible des casseurs : les banques. Les vitres ont été brisées à plusieurs endroits sur le parcours de la manifestation.
Pendant plus de deux heures, les forces de l'ordre ont dû procéder à des charges pour repousser ces manifestants violents. Des affrontements et des mouvements de foule qui se sont déroulés à proximité de terrasses parisiennes. Dans la précipitation, les gens attablés ont dû se mettre à l'abri à l'intérieur de différents bars.
"Ils ont cassé le McDonald's comme d'habitude. Des fouteurs de m*rde. Ils ne savent pas manifester tranquillement. C'est malheureux", raconte le gérant d'un bar, exaspéré. Les policiers et les gendarmes ont fini par réussir à disperser les individus les plus violents. La circulation place de la Nation a pu reprendre aux alentours de 20 heures.