Pâques : le prix de l'agneau bat des records, des consommateurs à la recherche d'alternatives
À l'approche des fêtes de Pâques 2025, la viande d'agneau voit ses prix flamber. La production est en berne après l'épidémie de fièvre catarrhale ovine de l'automne dernier.
Pâques aura lieu dans quatre jours. Ce sera peut-être, pour vous, l'occasion de vous retrouver en famille autour du traditionnel gigot, l'agneau pascal. Ou peut-être pas. Le prix de l'agneau flambe cette année et atteint des records sur l'étal des bouchers.
Un produit plus rare
Martine l'a bien remarqué : cette année, le gigot d'agneau, qu'elle servira dimanche pour Pâques, est bien plus cher : 26 euros le kilo dans cette boucherie lyonnaise. Du coup, elle se rabat sur : "une épaule d'agneau qui est moins chère. Là, elle est à 21,50 euros le kilo. Une épaule d'agneau qu'on fait cuire 4 heures avec des petites pommes de terre. Mais je ne prends pas de gigot par exemple, c'est bien plus cher", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Et effectivement, le prix est encore plus élevé dans la boucherie de David Antunes, à Vourles, près de Lyon. Il propose uniquement de l'agneau de Sisteron.
"Sur les gigots, on est à plus de 30 euros le kilo. L'année dernière, on était aux alentour de 25 euros. Ça s'explique par le manque d'éleveurs. Il y a eu aussi la maladie sur les agneaux, la fièvre catarrhale ovine. Et, en les soignant, en leur donnant des antibiotiques, les mâles deviennent stériles, ce qui casse le cycle de reproduction. Et donc ça raréfie le produit", détaille le boucher au micro d'Europe 1.
"Je ne me suis pas occupée du prix"
Une viande plus rare qui se fait donc plus chère. Néanmoins, il en faudra plus pour dissuader les consommateurs comme Cristel et Joëlle. "J'ai commandé un gigot pour dimanche : c'est un incontournable de Pâques. C'est comme la dinde à Noël", raconte Cristel.
"Comme toutes les années, c'est une habitude, c'est le gigot. Je ne me suis pas occupée du prix parce que quand même, l'agneau pascal, c'est une tradition", renchérit Joëlle.
Et ces prix élevés feront l'affaire des producteurs qui, cette année, seront donc mieux rémunérés pour leur travail.