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Olivier Samain, édité par Guilhem Dedoyard
Pâques est un moment important pour le chiffre d'affaires des chocolatiers. Ces derniers espèrent que l'affluence sera au rendez-vous mais constatent déjà des changements et une anticipation dans les commandes de leurs clients en raison de la pandémie de coronavirus et du confinement partiel.

À une semaine de Pâques, les chocolatiers croisent les doigts. Cette période de l’année, la deuxième en termes de chiffre d’affaires après les fêtes de fin d’année, est un incontournable pour les professionnels. Dans les 19 départements concernés par le confinement partiel, les magasins de chocolat restent autorisés à ouvrir, mais les propriétaires s’inquiètent malgré tout de l’impact des restrictions sanitaires qui menacent les 20% du chiffre d'affaires annuel qu'ils réalisent à cette occasion. La réouverture des commerces en décembre avait permis de sauver les ventes de Noël et ils espèrent qu'il en sera de même avec Pâques, contrairement à 2020.

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"Cette année, les clients anticipent"

À l'approche de ce week-end essentiel, l'objectif est d'abord d'effacer le cauchemar de Pâques 2020, perturbé par le Covid-19. Il y a un an, de nombreux chocolatiers, comme Anne-Françoise Benoît, avaient dû fermer leurs magasins. Cette fois-ci, ses trois magasins (l’un à Paris, les deux autres à Angers) seront ouverts, mais le contexte sanitaire, dans la capitale, notamment, lui donne encore quelques sueurs froides. "On a eu déjà la mauvaise expérience de l’année dernière. Mais c’est vrai qu’il faut vivre positivement. On avance, et on se dit que de toute façon, même en confinement, les gens auront besoin de chocolats, donc on s’est préparés en ce sens."

La fabrication a démarré il y a un mois, sitôt passée la Saint-Valentin. Des saisonniers ont été recrutés, portant l’effectif à 23 personnes. Tout est prêt pour le rush de Pâques. Mais la patronne anticipe que l'affluence n'aura pas lieu. Elle enregistre de nombreuses commandes en amont et pense que, cette fois-ci, les clients vont étaler leur venue pour récupérer leurs achats. "Sur une période comme Pâques, on voyait traditionnellement les ventes se faire surtout sur un long week-end : le jeudi, vendredi et samedi de Pâques, avec un gros flux de clients", explique-t-elle. "Cette année, les clients anticipent de façon à ne pas générer de foule en magasin".