Grégory Gendre, maire de Dolus-d'Oléron, Europe 1, 1280 1:40
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G.D. , modifié à
Grégory Gendre, le maire de Dolus-d'Oléron, est opposé à l'implantation d'un restaurant McDonald's dans sa commune, car cela "va à l'encontre de ce sur quoi (il) a été élu". Il a décidé de créer une "zone d'alimentation durable" à la place.

Grégory Gendre n'est pas un zadiste comme les autres. Le maire de Dolus-d'Oléron, sur l'île d'Oléron en Charente-Maritime, est opposé à l'implantation d'un restaurant McDonald's sur sa commune. "On a été élu sur un programme de transition écologique, sociale, citoyenne et l'analyse que l'on a, c'est que le modèle social, fiscal et agroalimentaire porté par ce type d'enseigne, va à l'encontre de ce sur quoi on a été élu", confie-t-il dans l'émission Circuits Courts sur Europe 1.

"Un projet alimentaire territorial." A l'endroit où devait s'implanter l'établissement de restauration rapide, Grégory Gendre a donc décidé de créer une autre forme de ZAD, une "zone d'alimentation durable". "C'est un projet alimentaire territorial", explique-t-il. L'idée est de "réfléchir à l'échelle d'un bassin de vie, en fonction de la production (...) et de mettre en relation l'offre et la demande".

Dans les faits, cela sa traduit par "un domaine agricole de quatre hectares qui a été racheté par la commune" sur lequel est créé "un espace test agricole, pour permettre à des maraîchers de venir se tester". En parallèle, le service urbanisme de la mairie "travaille pour l'accès au foncier".

 

"On a deux actions", complète le maire : "Pour les terres qui étaient autrefois agricoles, sur lesquelles il y a eu de la déprise avec l’industrie touristique, on fait de la reconquête." Par ailleurs, "il y a 2.000 hectares de friches aujourd'hui sur Oléron donc on est en train de lutter contre cet enfrichement pour le remettre à disponibilité des agriculteurs".

Des particuliers qui cultivent ensemble. En ce qui concerne les particuliers, "on a 1.000 mètres carrés qu'on a mis à disponibilité de citoyens, qui ont chacun des parcelles de 100 mètres carrés et qui travaillent ensemble". Il y a également "des ateliers cuisine, parce que réapprendre à faire à manger ensemble, c’est de la sociabilité. C’est aussi réapprendre à cuisiner, du coup ça a un impact sur le budget médian."

Et enfin, "ce fameux lieu de vie qui est demandé, parce que c’est un vrai besoin en milieu rural, pour que les jeunes puissent se retrouver". On y retrouve "du wifi gratuit", la possibilité de "manger avec les prix que l'on connait et avoir un lieu de vie à soi". Une ZAD qui favorise donc l'alimentation durable, mais qui crée également du lien social.