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Laetitia Drevet , modifié à
En cette période de confinement, cinq millions de Français travaillent depuis chez eux. Invitée d'Europe 1 mercredi matin, la ministre du Travail a annoncé la publication "d'ici la fin de semaine" d'un "guide spécial du télétravail", à destination des travailleurs et des entreprises peu familiers de cette formule. 

Confinement oblige, un salarié français sur quatre a basculé en télétravail depuis le 17 mars. Les deux tiers d’entre eux n’avaient jusque-là jamais expérimenté cette formule. "D'ici la fin de semaine, nous allons éditer un guide spécial du télétravail à destination des travailleurs et des entreprises qui l'avaient peu pratiqué jusqu'ici", a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, invitée d'Europe 1 mercredi matin. 

Quelque cinq millions de Français travaillent en ce moment depuis chez eux. "Certaines entreprises avaient déjà établi des chartes. Pour d'autres, c'était complètement nouveau", reconnait Muriel Pénicaud. Pour certain, le changement s’est fait sans préparation préalable, une forme de télétravail "à l’arrache", parfois synonyme de stress, de souffrance physique et d’horaires à rallonge. "Le guide va rappeler tout ce qui figure déjà dans la loi, notamment le 'droit à la déconnexion'", explique la ministre.

Vers une négociation avec les partenaires sociaux ?

Pour corriger les dérives qui apparaissent déjà, certains syndicats, notamment la CGT et FO, réclament toutefois l’ouverture d’une négociation à l’échelon interprofessionnel. "Il faut un nouvel accord national immédiatement, pour cadrer les choses et mettre à égalité les salariés", expliquait Marie-José Kotlicki, secrétaire-générale des ingénieurs et cadres CGT, au micro d'Europe 1. 

Une négociation que Muriel Pénicaud est prête à entamer. "Il relève de la liberté des partenaires sociaux de savoir s'ils veulent négocier", répond-elle, pointant cependant les délais importants de ce type de discussions, entre 4 et 6 mois en moyenne. En attendant, espère-t-elle, le guide du ministère "sécurisera les travailleurs et les entreprises, qui n’avaient pas tous les éléments".