«On paie pour tout le monde» : face à l'augmentation de la taxe d'habitation, la colère des petits propriétaires de résidences secondaires
La taxe d'habitation sur les résidences secondaires est salée cette année. Dans plusieurs centaines de communes, une surtaxe pouvant aller jusqu'à 60%, est appliquée sur les taxes des maisons n'étant pas des résidences principales. Pour les concernés, la mesure est une injustice.
La facture est exorbitante cette année pour les propriétaires de résidences secondaires. Avec une taxe d'habitation qui flambe dans certaines communes, les propriétaires ont décidé de répliquer. Certes, la taxe d'habitation a disparu en 2023, mais cela ne concerne uniquement que les résidences principales.
Alors, pour compenser ce manque à gagner, certaines communes ont mis en place une surtaxe pouvant aller jusqu'à 60% pour les résidences secondaires.
"On paye pour tout le monde"
2.000 euros de taxe d'habitation l'année dernière, plus de 3.000 euros cette année... Comme des milliers de propriétaires de résidences secondaires, Pascal a eu la mauvaise surprise de voir cet impôt exploser dans la petite commune du Finistère où il se rend plusieurs fois par an.
"On paie pour tout le monde puisque cette taxe, c'est près d'un tiers du budget de la communauté de communes. Donc, on paie énormément pour tous les aménagements. Or, ce sont nous qui nous en servons le moins bien évidemment, puisqu'on n'est pas là toute l'année", dénonce-t-il au micro d'Europe 1.
Une injustice fiscale
"On est un petit peu stigmatisés parce qu'on est pris pour des riches. Mais la plupart des gens (qui ont une résidence secondaire, ndlr) ne sont pas des gens aisés du tout", souligne-t-il.
Seulement 35% des propriétaires de résidences secondaires appartiennent aux ménages aisés, raison pour laquelle cette hausse est vécue comme une injustice fiscale. Pour la dénoncer, Raymond va s'inscrire sur les listes électorales de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, où il y passe ses vacances depuis 25 ans.
"La seule façon, si vous voulez, de répliquer, c'est de s'exprimer par le vote, de voter pour la liste qui sera à même de mieux appliquer notre mécontentement", insiste-t-il. Et sur les réseaux sociaux, les appels de ce type se multiplient. Objectif : montrer la force électorale que les résidents secondaires représentent. Un collectif national a aussi vu le jour pour faire entendre leur voix.