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«On ne veut pas que la société civile prenne une couleur politique» : pourquoi le mouvement des Gueux ne veut pas s'associer à la journée du 10 septembre ?

Ugo Pascolo . 1 min
Christine Kelly

Christine Kelly et vous

Christine Kelly

Si le mouvement des Gueux s'est donné pour objectif de faire porter la voix de la société civile dans le débat public, ils refusent de s'associer à la journée d'actions du 10 septembre. Invité de Christine Kelly et vous, Alexandre Jardin, fondateur de cette association, explique pourquoi. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

Faire porter leur voix, sans récupération politique. Né de la volonté de réduire à néant les ZFE, les zones à faibles émissions, le mouvement des Gueux prend de l'ampleur. À l'instar des gilets jaunes, réunis au départ contre le prix de l'essence, l'association voit plus loin et veut désormais faire porter la voix de la société civile dans le débat public. Et si tout peut porter à croire que les Gueux vont naturellement se joindre au mouvement de contestation du 10 septembre, il n'en n'est rien. 

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Pas de "couleur politique"

"Le 10 septembre est en train d'être récupéré par une couleur politique [celle de Jean-Luc Mélenchon, ndlr] et c'est exactement ce que nous ne voulons pas", explique Alexandre Jardin, fondateur du mouvement des Gueux, au micro Christine Kelly et vous. "On ne veut pas que la société civile prenne une couleur politique", insiste encore celui qui est également écrivain. 

"Ce qui est le plus important, c'est que ce club des Gueux est en train de réunir 32 mouvements professionnels. Dans le chaos politique dans lequel nous allons rentrer, la société civile va avoir un centre de coordination. [...] La société civile doit revenir, elle a été confisquée avec l'élection de Macron qui a essayé de nous faire croire qu'elle arrivait aux manettes avec lui. On a vu la suite..."

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"Redonner la parole"

"Nous avons tous le même rejet d'une politique de l'État, de l'Europe, qui est totalement déconnectée des réalités, qui est méprisante, qui refuse le dialogue et qui impose sa technocratie", ajoute de son côté, Jean-Vincent, coordinateur des Gueux, lui-aussi invité de l'émission. "L'idée, c'est de se positionner comme un élément fédérateur apolitique, une sorte d'incubateur d'idées, un désir de démocratie participative. [...] C'est un mouvement qui souhaite redonner la parole à tous." 

Une voix qui doit également permettre de "distribuer des cartons rouges à nos politiques qui veulent légiférer en oubliant les promesses qu'ils ont fait au peuple lors des élections".