Les messes ont pu reprendre dans les églises dès samedi. Photo d'illustration. 1:24
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Mélina Facchin, édité par Antoine Terrel , modifié à
Après un mois d'interruption des messes en raison du confinement, les fidèles peuvent désormais de nouveau y assister, tout en respectant la limite de 30 personnes maximum, fixée par le gouvernement. Une restriction qui agace au sein de l'Eglise. 
REPORTAGE

De nombreux fidèles attendaient ce moment avec impatience. A l'occasion du premier week-end de l'Avent, les catholiques peuvent désormais à nouveau se rendre dans les églises, alors que les messes en public y étaient interdites depuis un mois en raison de l'épidémie de coronavirus. Mais la limite fixée par le gouvernement de 30 personnes maximum continue d'irriter au sein de l'Eglise. 

Chantal, une fidèle habitant à Strasbourg, est revenue à la messe avec joie pour la première fois depuis un mois. "Se retrouver sur Facebook, c'est bien, mais il manque quand même du contact humain, et surtout l'eucharistie. On ne peut pas communier par Facebook", explique-t-elle à Europe 1. 

"C'est de l'ordre du sketch"

Dans l'église Saint-Maurice, le père Michel Steinmetz accueille ses fidèles sans manquer d'égratigner la nouvelle règle du gouvernement. "Bienvenue à vous, même si nous demeurons comprimés dans des normes assez ubuesques", grince-t-il. Car le prêtre juge cette mesure incompréhensible. "C'est de l'ordre du sketch. J'ai du mal à comprendre la logique qui fait qu'on ne puisse mettre que 30 personnes ici, une des plus grandes églises de Strasbourg, alors qu'on va aussi mettre 30 personnes dans des églises de campagne, plus petites."

MGr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, en appelle directement à l'Etat. "Pour les commerces, ils appliquent la norme de 8m2 par exemple, et pour nous, d'un seul coup, une jauge de 30 personnes. Il faut maintenant que le gouvernement recule du chemin d'impasse et de ridicule dans lequel il s'est enfermé", réclame-t-il. Pour tenter de faire reculer l'exécutif, l'archevêque a même saisi, comme d'autres diocèses, le Conseil d'Etat.