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Frédéric Michel, édité par Rémi Duchemin
A l’institut de formation public varois des professions de santé, beaucoup d’élèves infirmiers, plongés malgré eux dans la crise sanitaire, hésitent à l’heure du choix, entre rejoindre le public ou le privé. Les conclusions du Ségur de la santé, lancé lundi, seront déterminantes.
REPORTAGE

Cet été, son diplôme d’infirmière en poche, Aurélie rejoindra pour cinq ans l’établissement public qui a financé sa formation. Un contrat obligatoire pour cette élève de l’institut de formation public varois des professions de santé, installé à La Garde, près de Toulon, et à l’issue duquel il faudra faire un choix entre rester dans le public ou rejoindre le privé. Ce choix dépendra beaucoup des résultats du Ségur de la santé, lancé lundi par le ministre de la Santé Olivier Véran pour répondre aux insuffisances mises en lumière par la crise du coronavirus.

"Ces décisions, est-ce qu’elles vont me permettre de rester dans le public ? Est-ce qu’on sera enfin entendus ?", s’interroge Aurélie, interrogée par Europe 1. "A l’heure d’aujourd’hui, il y a un tel manque de personnels, de moyens, qu’au final il faut vivre pour l’hôpital et mettre de côté notre vie privée."

Certains de ses collègues attendent aussi avec impatiences les conclusions de cette grande consultation, censée aboutir à une revalorisation des métiers de la santé. "Au travers de cette crise sanitaire, on entend énormément les soignants revendiquer leurs salaires, leur plan de carrière. C’est vrai que nous aussi on aimerait, en entrant dans cette profession, être un peu plus considérés", témoigne ainsi Marie.

Et depuis une dizaine d’année, c’est plutôt le privé qui attire. "Avant, tout le monde souhaitait aller dans le public, aujourd’hui pas du tout", assure Josy Chambon, la directrice de l’institut de formation public varois des professions de santé. "Parce que souvent les services ne correspondent pas à leurs attentes à leur idéal de soignant.