noyade 1:32
  • Copié
Stéphane Place, édité par Manon Fossat
Les noyades accidentelles ont commencé à faire des victimes en ce début de saison estivale. En France, elles sont responsables chaque année de 1.000 décès et sont davantage observées pendant les fortes chaleurs. Pour sensibiliser les plus jeunes, des CRS organisent des opérations de prévention dans 40 collèges de Nouvelle-Aquitaine.
REPORTAGE

En France, les noyades tuent chaque année 1000 personnes, dont la moitié entre le mois de juin et le mois de septembre. Elles sont aussi la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Pour sensibiliser les jeunes à ces risques, des CRS se rendent dans tous les établissements scolaires des départements bordés par l'océan Atlantique, afin de faire de la pédagogie et de la prévention, entre conseils et dialogue avec les collégiens.

Sensibiliser aux dangers de l'océan

"Quelle est la pire des conséquences sur un accident lié à une vague de bord ?", interroge un homme en tenue de sport bleu, blanc, rouge, ornée d'un grade et d'un écusson. Ce sont bien deux CRS de la police nationale mobilisés dans les postes de secours l'été, qui s'adressent à cette classe de troisième. Vidéo à l'appui, le brigadier chef Guillaume Christ et son collègue insistent auprès de ces adolescents sur les dangers de l'océan.

"Quand on leur dit 'attention, avec la vague de bord vous pouvez finir dans une chaise roulante', ils n'ont pas forcément compris que ça pouvait leur arriver. C'est comme le courant de baïnes, ils nous disent 'oui oui, mais quoi qu'il arrive, je sais nager'. Quand on leur dit de ne surtout pas sortir par là où ils sont rentrés et de prendre plutôt cette vague à 20 mètres à côté d'eux pour rentrer aisément, ils nous disent 'oui, c'est vrai'.

40 collèges concernés

Le message semble en effet reçu cinq sur cinq par ces jeunes d'une quinzaine d'années. "Même si on est d'ici, il y a forcément des choses qu'on ne connaît pas. Eux, ils connaissent, ils ont l'expérience", affirme un élève. "Quand c'est les parents on n'écoute pas trop, alors que quand c'est des policiers, on a plus envie d'écouter", reconnaît une autre.

Une sensibilisation primordiale selon la principale du collège d'Andernos-les-Bains, Françoise Amétépé."On pense justement que c'est complémentaire des propos tenus par les parents et par nos enseignants d'éducation physique et sportive. Il était important que quelqu'un d'autre vienne aussi l'évoquer, et d'autant plus des gens du terrain", explique-t-elle.

Cette mission de sensibilisation des CRS a été mise en place dans 40 collèges de la région, dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Gironde.