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Narcotrafic : «Seul 2% de l'argent issu du blanchiment est récupéré» par l'État, note Fabrice Rizzoli

Gauthier Delomez . 1 min
Blanchiment d'argent.
Blanchiment d'argent. Hans Lucas via AFP / © Quentin Top / HANS LUCAS

Une réunion au plus haut sommet de l'État s'est tenue mardi à l'Élysée, autour d'Emmanuel Macron, sur la question de la lutte contre le narcotrafic. Invité dans la matinale d'Europe 1, Fabrice Rizzoli, spécialiste de la grande criminalité et des mafias, constate que l'argent issu du blanchiment n'est que très peu capté par l'État.

Comment lutter efficacement contre le narcotrafic en France ? Cette question a été l'objet d'une réunion au plus haut sommet de l'État mardi à l'Élysée, autour du président Emmanuel Macron. Ce fléau continue de mener à des drames, notamment à Marseille avec la mort de Mehdi Kessaci, figure de la lutte contre le narcotrafic et assassiné jeudi dernier.

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Invité dans Europe 1 Matin, Fabrice Rizzoli, spécialiste de la grande criminalité et des mafias, apporte son expertise sur ce phénomène, et évoque le sujet du blanchiment d'argent. Une commission d'enquête parlementaire a estimé ces derniers mois que le blanchiment représentait entre 38 et 58 milliards d'euros chaque année. L'État peine néanmoins à capter ces importantes sommes d'argent.

"Des mécanismes à mettre en place"

Cette commission présidée par la sénatrice Nathalie Goulet "montre aussi que seul 2% de cet argent est récupéré. Donc, il y a des mécanismes à mettre en place pour améliorer" cette captation, explique le fondateur et président de l'association Crim'HALT sur Europe 1. Selon le spécialiste, "il faut renverser l'enquête patrimoniale sur la personne qui appartient à un réseau criminel".

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Pour Fabrice Rizzoli, les personnes soupçonnées d'appartenir à une association criminelle devraient aller devant un tribunal civil pour justifier l'origine légale de leurs biens. "C'est ce qui a été inventé en Italie et qui permet de confisquer des milliards d'avoirs", note-t-il au micro de Dimitri Pavlenko.