Marseille : une opération antistupéfiants d'ampleur
Une vaste opération mobilisant 1.500 policiers a été menée dans 15 cités marseillaises pour perturber les réseaux de drogue avant la visite d’Emmanuel Macron. Les autorités saisissent surtout de petites quantités, tandis que les habitants jugent ces actions insuffisantes face à un trafic toujours très structuré.
Ce 9 décembre, dans une action coordonnée, 1.500 policiers et gendarmes ont investi 15 cités marseillaises pour saisir de la drogue et procéder à des contrôles. Alors qu'Emmanuel Macron est attendu dans la ville la semaine prochaine et qu'une nouvelle réunion sur le sujet est prévue ce jeudi.
Marseille, ville lourdement impactée avec 2.000 personnes mises en examen actuellement dans ces affaires de stupéfiants. Les autorités veulent créer de l'insécurité sur les points de deal en harcelant ainsi les réseaux dont les points de vente dans la ville seraient passés de 161 à 89 depuis 2021.
Les dealers fêtent Noël avec des promotions
Des affiches colorées "Venez comme vous êtes" sont saisies par le directeur départemental de la sécurité publique Cédric Esson : "A chaque moment son affiche, des promotions sur les produits stupéfiants et on associe Noël aux produits stupéfiants. C'est tellement banalisé qu'on associe ça maintenant à la fête. Fête de Noël égale stupéfiants".
Sans plus attendre, les fouilles se poursuivent. Des caves, jusqu'au toit, où Sarah Tournemire, la cheffe de la division nord, vient de mettre la main sur un sac plastique rempli de stupéfiants : "Nous avons différentes qualités et quantités de résine, de cannabis, donc là vous avez la cocaïne avec des conditionnements. Je vois des billets de 50 euros, des billets de 20 euros, il y en a quand même quelques-uns".
Mais ce sont des saisies de petite quantité, comme souvent dans ce type d'opération reconnaît le nouveau préfet Jacques Witkowski : "dans ces cités, on n'a jamais de grosses quantités". Les trafiquants ne souhaitent pas se faire piller leur chiffre d'affaires par les interventions de la police nationale sous l'œil désabusé des habitants qui ont vu le quartier se dégrader et dénoncent des opérations totalement insuffisantes.