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Nina Droff (envoyée spéciale à Beynat), édité par Gauthier Delomez
Le mis en cause dans le meurtre de Justine Vayrac en Corrèze a passé sa première nuit en prison, après avoir reconnu avoir tué la jeune femme de 20 ans. Une cellule psychologique a été ouverte à la mairie de Beynat, où était originaire l'ouvrier agricole de 21 ans décrit comme jovial et impulsif par les habitants.

C'est l'onde de choc dans la petite commune de Beynat, en Corrèze. Cinq jours après la disparition de Justine Vayrac, jeune maman de 20 ans, à Brive-la-Gaillarde, le mis en cause Lucas L., un ouvrier agricole de 21 ans originaire du village, a passé sa première nuit en prison après avoir reconnu le meurtre de Justine. Une cellule psychologique a été ouverte au premier étage de la mairie de la commune. Europe 1 s'y est rendue pour tenter de dresser le profil du jeune homme.

Un jeune agriculteur simple, jovial, parfois impulsif

Ponctuellement, des habitants entrent et sortent de cette cellule psychologique, toujours les yeux baissés et le pas pressé. Aucun d'entre eux ne veut parler du jeune homme incarcéré. Une résidente explique que tout le monde le connait dans la commune. Fils aîné d'une famille d'agriculteur installée ici depuis plusieurs générations, Lucas L. était très intégré dans la vie du village. Même s'il avait été condamné en 2020 pour l'incendie d'un entrepôt agricole, les gens croisés par Europe 1 décrivent un garçon simple et jovial, parfois impulsif, mais qui n'a jamais posé d'autres problèmes. Rien ne laissait présager d'un tel acte.

Beaucoup connaissaient le jeune homme via le club de football local où il était très actif. Il a même assisté à un match dimanche sur le banc, juste après la disparition de Justine.

Du mal à réaliser la gravité des faits

Le maire de Beynat, Jean-Michel Monteil, s'est dit comme toute la commune bouleversé par ce drame. Il espère que la justice sera rendue. L'avocat de Lucas L. a précisé jeudi qu'il avait encore du mal à réaliser la gravité des faits qui luis ont reprochés et qu'un long travail serait nécessaire pour qu'il le comprenne pleinement. Le jeune homme, mis en cause dans le meurtre de Justine Vayrac, risque la réclusion criminelle à perpétuité.