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avec AFP
Les secours et les autorités ont expliqué qu'un "phénomène violent" de "type tornade" a frappé la ville de Suippes, dans la Marne, ce jeudi en début d'après-midi. Ce phénomène a provoqué des dégâts sur une cinquantaine de bâtiments, en particulier la caserne des pompiers, sans faire de blessé.

Un "phénomène violent" de "type tornade" a frappé Suippes dans la Marne jeudi en début d'après-midi, provoquant des dégâts sur une cinquantaine de bâtiments, en particulier la caserne des pompiers, sans faire de blessé, a-t-on appris auprès des secours et des autorités. Le département de la Marne ne faisait pas partie des départements placés en vigilance jaune aux vents violents par Météo France.

Aucune victime à déplorer pour le moment

Vers 13h30, "une mini tornade" a "traversé le village" du sud-ouest vers le nord-est, "sur un couloir d'environ 50 à 100 mètres" de large, occasionnant des dégâts sur "une cinquantaine de bâtiments, essentiellement au niveau des toitures", a résumé sur place, vers 18h00, le Lieutenant-colonel Philippe Moureau, commandant des opérations de secours. Trois bâtiments sont "particulièrement touchés", dont la caserne des pompiers, un hangar et une maison individuelle, a précisé cet officier des sapeur-pompiers. "Aucune victime" n'est à déplorer.

"Une soixantaine de personnels" et "26 engins" ont été mobilisés par les pompiers, incluant des "équipes spéciales", notamment un groupe de secours en milieu périlleux et des drones. Un communiqué des pompiers avait plus tôt fait état de "vents violents, de type tornades", précisant que le centre d'incendie et de secours était détruit "à plus de 50%".

Aucun blessé, "c'est une chance inouïe", déclare le préfet

"C'était un phénomène violent, très court, absolument non prévisible" qui a "occasionné des dégâts très forts", a aussi décrit, sur place, le préfet de la Marne, Henri Prévost. Ne déplorer aucun blessé, "c'est une chance inouïe". "La caserne des pompiers est sans doute la structure la plus impactée", et "on s'attache à la restaurer le plus vite possible", a-t-il dit. "Les autres maisons c'est variable, ça va de quelques tuiles à des cheminées, ou des parties de structures qui ont été soulevées".

"Il n'y a pas de demande de relogement à ce stade, les gens pourront en principe rentrer chez eux", et les services de secours "terminent la sécurisation" des rues, a-t-il poursuivi. Dans cette ville de 3.800 habitants, "180 points de compteurs" électriques sont coupés et certaines habitations pourraient "rester sans courant jusqu'à demain matin", a-t-il ajouté.

Des arbres au sol et des capots de voiture enfoncés

Autour de la caserne en début de soirée, des tuiles et débris encombraient la chaussée, quelques arbres étaient au sol et des pare-brise et capots de voiture étaient enfoncés, a constaté une correspondante de l'AFP. "Ça a duré deux minutes. Dans mon jardin, la pergola est couchée, la cabane de jardin chez le voisin, et ma voiture éclatée", a raconté une habitante, Renée, 60 ans, refusant de donner son nom. Quand une tornade s'approche, "tu vois la mort arriver. Mon mari a fermé la fenêtre, j'ai cru que le mur allait tomber", a-t-elle frémi.

Le 23 octobre, des vents violents et au moins une tornade avaient frappé une quinzaine de communes de l'Oise, de la Somme et du Pas-de-Calais, endommageant des centaines de maisons et blessant légèrement un enfant. A Bihucourt, village de 350 habitants parmi les plus touchés, 90 habitations étaient concernées, dont 48 devenues inhabitables.