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Mouvement du «10 septembre» : pourquoi la convergence des luttes n’aura sans doute pas lieu

William Molinié - Mis à jour le

Quelle tournure va prendre le mouvement du 10 septembre ? La Place Beauvau suit de très près les signaux faibles de cet appel au blocage, relayé par Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise espère même la grève générale le 10 septembre. Un appel qui, semble-t-il, n'a pas pour l'instant l'effet escompté.

Les appels aux blocages le 10 septembre prochain n'ont pas l'effet escompté pour le moment. Certains organisateurs apparaissent comme de vrais repoussoirs. C'est le sentiment de plusieurs sources du renseignement, contactées par Europe 1. 

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La possible chute du gouvernement "finit de désintéresser les hésitants"

La récupération du mouvement du 10 septembre par Jean-Luc Mélenchon a comme conséquence d'éloigner la droite de la droite, pourtant à l'origine de l'initiative. Certains patriotes appellent même sur les réseaux sociaux à boycotter le mouvement. 

L'effet repoussoir agit aussi sur les indécis qui y voient une politisation de la mobilisation, bien éloignée de l'appel citoyen des premiers jours. En clair, la récupération à gauche "éloigne les risques d'une convergence des luttes", fait remarquer un agent du renseignement. La possible chute du gouvernement "finit de désintéresser les hésitants", ajoute-t-il. 

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L'entrée dans la danse de certains syndicats fait plutôt pencher l'anticipation du renseignement vers une journée de grève, somme toute, classique. Même si à Place Beauvau, on reste tout de même mesuré : "Rien n'est encore consolidé", assure un cadre du ministère de l'Intérieur. 

Tout risque de se jouer juste après le vote de confiance à l'Assemblée nationale, prévu le 8 septembre. Soit deux jours avant l'appel à bloquer le pays tout entier.