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INFO EUROPE 1 – Jeu de société antifa «Fachorama» : le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez dépose plainte

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 2 min
Narcotrafic : l'assassinat de Mehdi Kessaci est «un crime qui vise à atteindre l'État», déclare Laurent Nuñez
Laurent Nuñez © Clement MAHOUDEAU / AFP

Commercialisé depuis début novembre, un jeu de cartes des 7 familles intitulé "Fachorama" et édité par un collectif antifa suscite l’indignation de syndicats policiers. Parmi les personnages représentés : des personnalités politiques, des journalistes clairement identifiables ou encore des policiers lesquels dénoncent une stigmatisation et des caricatures diffamantes. Selon une source place Beauvau, "une plainte est déposée par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez".

Le lancement d’un nouveau jeu de société n’est pas passé inaperçu. "Fachorama", jeu des 7 familles créé par le collectif antifasciste La Horde et présenté comme un "outil pédagogique" montrant "les visages de l’extrême droite", déclenche depuis sa sortie une vive controverse. 

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Derrière ses 40 cartes illustrées, les codes du jeu familial sont détournés pour mettre en scène politiques, journalistes, mouvances militantes et policiers, au grand dam de ces derniers. Selon une source place Beauvau, "une plainte est déposée par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez".

"Une atteinte à la dignité des policiers"

Dans la "famille populiste", la carte de "l’héritière" représente une femme blonde au graphisme volontairement caricatural, évoquant Marine Le Pen. D’autres familles portent les intitulés "Fachosphère", "On est chez nous" ou encore "Ils sont partout". Plusieurs journalistes sont dessinés de manière reconnaissable et sur la boîte apparaît un visuel rappelant le logo rouge et noir de la chaîne CNews.

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Une autre famille suscite une indignation particulière : celle "Flic raciste". Parmi les personnages, un policier de la BAC dont les caractéristiques sont "contrôles au faciès", "destructeur de camps de migrants", "zélé"... autant de qualificatifs jugés insultants par les syndicats. Pour Eric Henry, délégué national d’Alliance Police Nationale, ces représentations franchissent une ligne rouge.

"C’est une atteinte claire et nette à la dignité des policiers. C’est diffamant, c’est un amalgame nauséabond. Ces propos, même présentés sous couvert d’humour ou de dérision, contribuent à nourrir un discours de discrédit envers les femmes et les hommes de la police nationale", dénonce-t-il.

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Commercialisé dans de grandes boutiques

Sorti début novembre, le jeu est accessible dans certains hypermarchés, notamment dans l’ouest de la France. Il est également vendu en ligne sur une grande plateforme française. Le syndicat Alliance demande son retrait immédiat. 

"Il ne faut pas oublier que mes collègues interviennent régulièrement dans ces établissements pour des troubles, des vols, des agressions ou des braquages. Les stigmatiser est donc inadmissible", peste Eric Henry.

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À l’origine du projet se trouve La Horde, un collectif antifa connu pour ses prises de position hostiles à l’extrême droite et aux violences policières. Le groupe est décrit comme proche du groupuscule d’extrême-gauche de La Jeune Garde, dissous par décision gouvernementale en juin dernier. 

L’éditeur du jeu avait déjà défrayé la chronique en 2022 avec un précédent jeu, retiré de certains rayons puis finalement remis en vente.