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Carole Ferry, édité par Rémi Duchemin , modifié à
En déplacement mardi dans une usine Sanofi près de Lyon, le président de la République devrait annoncer des mesures de soutien pour augmenter la production de médicaments et de vaccins en France. Et pour sortir de la dépendance aux pays asiatiques en la matière.

Depuis le début de la crise liée à l’épidémie de coronavirus, des laboratoires du monde entier se sont lancés dans une course au vaccin. Parmi eux, le français Sanofi, dont Emmanuel Macron visitera l’un des sites, mardi. Ce sera à Marcy-l’Etoile, près de Lyon. Le président de la République fera le point sur la capacité de la France à produire un vaccin contre le Covid-19, et fera un bilan sur la gestion de la production de médicaments en France.

Le chef de l’Etat devrait annoncer des mesures de soutien aux fonctions recherche et développement. L'usine de Marcy l'Etoile, à l'ouest de Lyon, c'est d'abord un site historique, crée en 1917, sous le nom de Mérieux. Aujourd'hui, il s'agit tout simplement de l'un des plus grands sites mondiaux pour la recherche, le développement et la fabrication de vaccins. Depuis plusieurs semaines, tout l'accent est mis sur la mise au point d'un vaccin contre le Covid-19. Les 5.000 salariés, dont 900 pour le seul département recherche et développement, travaillent d'arrache-pied sur ce projet. 

L'objectif d’Emmanuel Macron en se rendant sur ce site de pointe, c'est d'inciter les laboratoires pharmaceutiques à investir en France afin que nous soyons moins dépendants de l’Asie en cas de nouvelle crise sanitaire. Aujourd'hui, 80% des principes actifs des médicaments consommés en Europe sont fabriqués en Chine ou en Inde. Nous avons 250 laboratoires pharmaceutiques en France, alors que la seule ville de Bombay, en Inde, en compte 500.

Ces mesures seront un premier pas essentiel sur un chemin sans doute encore très long, prévient le sénateur Jean-Pierre Decool, auteur d'un rapport la pénurie de médicaments en France. "C’est pas gagné parce que tout simplement, on ne s’improvise pas dans la fabrication de médicaments", explique l’élu du Nord à Europe 1."Il faut le temps pour construire, pour aménager les laboratoires, former aussi le personnel à cette production de médicaments. Mais on ne pourra que s’en féliciter."

Autre enjeu de la visite présidentielle : il faut également voir si des propositions seront faites concernant de nombreux médicaments, antibiotiques, anesthésiants ou autres corticoïdes, dont la production n'est plus assez rentable pour être fabriqués en Europe.