Edouard Philippe s'était déjà rendu à Lubrizol, à Rouen, en septembre dernier. 1:50
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avec Claudia Bertram et AFP
Le Premier ministre s’est rendu vendredi sur le site de l'usine Lubrizol, à Rouen, pour rassurer les populations inquiètes et s'assurer que les engagements de l’entreprise seraient tenus.
REPORTAGE

Un mois après l’incendie de l’usine qui a touché l'usine Lubrizol, à Rouen, le Premier ministre Édouard Philippe s’est rendu sur place vendredi pour rassurer les populations inquiètes et vérifier que les engagements de l’entreprise seraient tenus. Le PDG du groupe américain, Eric Schnur, et le président du groupe en France, Frédéric Henry, ont signé en milieu de matinée à la préfecture deux conventions d'indemnisation avec les agriculteurs, les commerçants, les entreprises et les collectivités.

"C’est Lubrizol qui est responsable de l’ensemble des dommages causés par les choses qui interviennent à l’intérieur de son site", a déclaré le chef du gouvernement, qui se rendait sur place pour la deuxième fois. "Il s’est engagé à indemniser, c’est un bon geste qu’il faut saluer, même si nous resterons vigilant pour que ce geste soit réalisé dans de bonnes conditions."

Le préjudice global est estimé entre 40 et 50 millions d’euros pour les agriculteurs

Une seconde réunion du Comité "pour le dialogue et la transparence" a débuté en fin de matinée. Les secteurs touchés espèrent les premières indemnisations en novembre. "Le processus est lancé et il y a une vraie avancée sur le fait qu’on va être indemnisé. mais on ne sait pas encore à quelle hauteur et de quelle manière", estime Francis, président des commerçants de Rouen.

Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime, regrette quant à lui qu’il n’y ait aucun engagement chiffré sur le préjudice global, estimé entre 40 et 50 millions d’euros pour les agriculteurs : "Cette absence de montant, c’est la part de flou du discours du patron de Lubrizol, qui fait tout pour se comporter en bon voisin."