Loi sur la maltraitance animale : les associations se félicitent d'avoir été entendues

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Au delphinarium du parc Planète Sauvage, à Port-Saint-Père, le 14 octobre 2017. © Loïc Venance, AFP
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Caroline Baudry, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Les députés ont adopté vendredi une proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale. Les associations de défense animale se félicitent de l'adoption de ce texte qui doit aider à encadrer la vente d'animaux domestiques, mais aussi à interdire la présence d'animaux dans les cirques, delphinariums et élevages de fourrure.

À la quasi-unanimité, les députés français ont adopté, vendredi, des mesures pour lutter contre la maltraitance animale. Un vote immédiatement célébré par les associations de protection des animaux. L'arsenal juridique met l'accent sur la responsabilité des propriétaires d'animaux domestiques, avec des sanctions alourdies, mais évoque aussi le sort des animaux vendus en animalerie, celui des animaux utilisés pour le divertissement, et ceux élevés pour leur fourrure.

Si le texte en question est voté par le Sénat, le propriétaire d'un animal domestique risquera jusqu'à trois ans de prison et 45.000 d'amende s'il maltraite son animal. Autre forme de maltraitance, les abandons sont aussi concernés par ce texte. Chaque année, 100.000 chiens et chats sont abandonnés en France. Un fléau auquel le texte de loi veut mettre fin en empêchant l'achat impulsif d'animaux.

La vente en ligne réservée aux refuges et aux éleveurs 

Autre changement : la vente en ligne sera réservée aux refuges et aux éleveurs, et il ne sera plus possible d'acheter de chiens ou de chats à des particuliers via des sites d'annonces comme Leboncoin. Dès 2024, la vente de chiens et de chats en animalerie sera également interdite. Une interdiction demandée depuis des années par le président de la Société protectrice des animaux (SPA), Jacques-Charles Fombonne.

"Dans les animaleries, l'animal est un produit d'appel, on se moque complètement de son avenir du moment que la personne vient dans le magasin, l'achète et achète autre chose", dit-il au micro d'Europe 1. "Cette loi met un rapport entre l'homme et l'animal dans une perspective complètement différente", s'enthousiasme-t-il. "On ne s'attendait pas à ce que les choses avancent aussi largement et dans la bonne direction".

Cirques, delphinariums, élevages de fourrure

Pour lui, ce vote fera date. D'autant que le texte se penche aussi sur le traitement des animaux sauvages en proposant d'interdire progressivement leur captivité dans les cirques itinérants et les delphinariums. Enfin, tous les élevages dédiés à la production de fourrure devront, eux, fermer leurs portes.