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Manon Fossat , modifié à
Mercredi après-midi une nouvelle proposition de loi sur le bien-être animal va être débattue à l'Assemblée nationale. Une avancée saluée par le journaliste Hugo Clément, invité d'Europe Matin mardi, qui soulève tout de même plusieurs angles morts à ce texte, et appelle à rester vigilant sur certains amendements.
INTERVIEW

Une nouvelle proposition de loi sur le bien-être animal va être débattue à partir de mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale, et jusqu'à vendredi. Elle prévoit notamment des mesures pour lutter contre l'abandon ou la maltraitance des animaux domestiques, l'interdiction des spectacles de dauphins ou l'élevage de visons. Cette fois, elle émane de plus de 150 députés, en majorité LREM. Le texte a donc de bonnes chances d'être voté. Initiateur du Référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux, Hugo Clément était l’invité d’Europe 1, mercredi matin. Mais s'il se réjouit de cette avancée, il souligne tout de même certains manquements.

La chasse et l'élevage oubliés

"Il était plus que temps d'avancer et ce texte a été rendu indispensable par la mobilisation des associations depuis des années et par le lancement du référendum pour les animaux en juillet. Je pense que le champ politique a été mis sous pression par l'opinion, et il passe à un début d'action à l'Assemblée nationale", a jugé le journaliste. 

Pour autant sur plusieurs points, le texte ne va pas assez loin selon lui : "Le problème c'est que cette proposition de loi elle oublie énormément de sujets, notamment la chasse et l'élevage, qui sont pourtant très importants pour les Français". Il a également souligné que si certains amendements sont bel et bien votés, ils pourraient même signifier un recul par rapport aux engagements pris par la ministre Barbara Pompili. 

Rester prudent sur les delphinariums

"Sur les animaux sauvages dans les cirques, le gouvernement a déposé un amendement qui permettrait au ministère de l'Ecologie de continuer à utiliser certaines espèces sauvages dans les cirques, donc nous n'aurons pas une interdiction totale si c'est adopté. On espère que les promesses de Barbara Pompili seront tenues et que cette proposition de loi sera une vraie avancée, mais c'est loin d'être garanti pour l'instant". 

Enfin, s'il salue la fin des delphinariums en France, Hugo Clément appelle tout de même à rester vigilant : "Il y a des amendements qui ont été déposés et qui proposent d'autoriser les zoos à continuer à posséder des cétacés et à la reproduire. Et ça reviendrait à prolonger ce système".