Les proches des victimes après l'attentat de Strasbourg : "On ressent du dégoût"

Deux personnes sont mortes, une est en état de mort cérébrale et douze autres ont été blessées, selon un bilan fourni mercredi à la mi-journée.
Deux personnes sont mortes, une est en état de mort cérébrale et douze autres ont été blessées, selon un bilan fourni mercredi à la mi-journée. © Abdesslam MIRDASS / AFP
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Pierre Herbulot, édité par Thibauld Mathieu
Les proches de victimes se sont succédé, mercredi, au centre hospitalier de Hautepierre, au lendemain de l'attentat meurtrier à Strasbourg.

Ils sont des amis, des frères, des sœurs, des parents, ou même des enfants des victimes. Le visage grave, la peur au ventre, les proches des personnes blessées dans l'attentat de Strasbourg se sont succédé mercredi au CHU de Hautepierre, où sont soignées la majorité d'entre elles.

Kamal, "c'était une très bonne personne". Dans le hall, deux femmes fondent en larmes. L'un de leurs proches, Kamal, un ressortissant afghan touché à la tête mardi soir, est en état de mort cérébrale. "C'est une personne qui était aimée, une très bonne personne", confie Massy, son voisin. L'homme avoue ressentir "du dégoût". "On ne peut pas ressentir autre chose."

De passage au chevet des victimes, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a salué dans l'après-midi le travail des urgentistes, notamment celui du Dr Pascal Bilbault, responsable du Samu. Au micro d'Europe 1, ce dernier détaille le profil des blessés : "Ils ont entre 20 ans et 65 ans environ. Il s'agit de personnes en bonne santé qui se promenaient" à proximité du Marché de Noël.

Pour certains, "l'avenir se joue au jour le jour". "Certaines victimes ont eu des blessures légères, ont pu être soignées et sont rentrées chez elles, d'autres vont rentrer dans peu de temps et d'autres encore sont toujours en réanimation. Pour ceux-là, l'avenir se joue au jour le jour", indique le médecin, qui dit n'avoir jamais vu autant de blessés par balles en même temps. Et Pascal Bilbault de remercier ses équipes, qui se sont mobilisées spontanément, retournant à l'hôpital dès qu'elles ont entendu parler de l'attaque, mardi soir.