Les Guadeloupéens craignent un rebond épidémique après le départ des touristes. (Photo d'illustration) 1:25
  • Copié
Nicolas Ledain, édité par Laetitia Drevet , modifié à
En pleine pandémie de Covid-19, l'afflux de touristes venus passer les fêtes de fin d'année au soleil inquiète bon nombre de Guadeloupéens. "Entre souffrir économiquement et préserver la santé, il y a des choix à faire", soupire Régine, qui craint un rebond épidémique.
REPORTAGE

Sur les plages bondées de Guadeloupe, masques et gestes barrière partent souvent aux oubliettes. A peine arrivés sur l'île, certains vacanciers ont remisé le coronavirus au second plan. "On est entre nous donc forcément les gestes barrière ne s’appliquent pas trop", justifie un plagiste. La Guadeloupe fait le plein pour les vacances de Noël, avec 49 avions par semaine en provenance de Paris, soit jusqu'à 2.000 passagers par jour. L'esprit tourné vers les vacances, leur insouciance tourne parfois au relâchement. 

"On considère la Guadeloupe comme une seconde zone"

"C’est moins strict ici qu’en métropole, ça fait du bien de pouvoir se balader dehors sans masque. C’est vrai qu’on ne pense plus trop au Covid." Le masque est pourtant bien obligatoire en extérieur "dans les zones où le virus circule activement" comme les rues, les marchés ou les parcs, et les gestes barrières sont de rigueur. C'est cette légèreté qui agace de nombreux Guadeloupéens.

"On a fait des efforts. Là, j’ai l’impression qu’on considère la Guadeloupe comme une espèce de poubelle ou de seconde zone. Il n’y aucun respect. Entre souffrir économiquement et préserver la santé, il y a des choix à faire", soupire Régine, qui craint un rebond épidémique. Si la publication des chiffres hebdomadaires a été reportée cette semaine en Guadeloupe, les derniers relevés de Martinique traduisent déjà une hausse des contaminations.