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Laetitia Drevet , modifié à
La patron du service de VTC Kapten, Antoine Lieutaud, explique au micro d'Europe 1 que son entreprise n'a pas pour vocation de se "substituer au service public", et que la majoration des tarifs lors de la grève du 5 décembre est nécessaire pour avoir assez de chauffeurs en circulation. 

"Toute l'équipe est sur le pied de guerre." La grève du 5 décembre dans les transports devrait pousser les Parisiens à se tourner vers des solutions de remplacement, notamment les services de VTC. Antoine Lieutaud, directeur général de Kapten, service français concurrent du géant Uber, attend une affluence exceptionnelle. Il prévoit jeudi 15.000 créneaux d'ouverts, le double du chiffre d'une journée classique. 

Mais la demande élevée occasionnera une forte hausse des prix, jusqu'à trois fois le tarif habituel. "Nous ne cherchons pas à nous substituer au service public", justifie Antoine Lieutaud sur Europe 1. "La majoration est nécessaire", assure-t-il. D'après lui, c'est un "vrai plus" pour les chauffeurs, une motivation financière qui devrait assurer un nombre suffisant de véhicules en circulation malgré des conditions difficiles. Il assure que "80% de nos chauffeurs travailleront le 5 décembre", résultat d'un sondage effectué en amont. 

"C'est aux utilisateurs d'arbitrer"

Avec cette majoration, les courses pourraient atteindre 60, voire 80 euros. "Notre but, c'est de nous assurer d'avoir suffisamment de chauffeurs disponibles. Après, c'est aux utilisateurs de faire un arbitrage sur le montant qu'ils sont prêts à mettre pour cette course", estime Antoine Lieutaud. A ceux qui prévoiraient d'utiliser un VTC jeudi, le patron de Kapten conseille de retenir une voiture au plus vite, via l'application. Il s'y est engagé : les courses réservées ne devraient pas être majorées.