Le port du masque est "une contrainte raisonnable", selon Macron

Le port du masque est "une contrainte raisonnable", selon Macron
Le port du masque est "une contrainte raisonnable", selon Macron © CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le port du masque, dont l'obligation se généralise, est "une contrainte raisonnable que nous devons accepter pendant un temps", a estimé vendredi Emmanuel Macron, lors de la visite d'un laboratoire pharmaceutique à Villeneuve-la-Garenne, vendredi

Le port du masque, dont l'obligation se généralise, est "une contrainte raisonnable que nous devons accepter pendant un temps", a estimé vendredi Emmanuel Macron, appelant également à améliorer la coopération européenne en matière de lutte contre le coronavirus. Il s'agit "d'apprendre à vivre avec le virus", a déclaré à la presse le président de la République, lors de la visite d'un laboratoire pharmaceutique à Villeneuve-la-Garenne, sur le thème de la souveraineté sanitaire et industrielle. "Comme vous, je n'aime pas porter un masque, c'est gênant, c'est pénible", a-t-il reconnu, citant encore les "gestes barrières", qui "ne sont pas naturels dans nos habitudes" de "peuple latin". 

 

"La pire des choses serait d'être dans le relâchement"

Le chef de l'Etat s'est exprimé pour la première fois face à la presse avec un masque sur le visage, conformément à la nouvelle obligation en vigueur à Paris et en petite couronne, conséquence d'un regain de l'épidémie. "Je pense que c'est une contrainte qui est raisonnable, que nous devons accepter pendant un temps, parce qu'elle permet de ralentir la circulation de ce virus et justement, elle permet à l'activité économique de repartir dans de bonnes conditions", a-t-il expliqué. "La pire des choses ce serait d'être dans le relâchement aujourd'hui pour laisser le virus circuler plus rapidement, ce qui nous conduirait immanquablement à des reconfinements et donc des arrêts d'activité."

Interrogé sur les restrictions de voyage en France édictées par la Grande-Bretagne, la Belgique ou l'Allemagne, le chef de l'Etat a appelé à "la coordination européenne". "Ça n'a aucun sens de fermer les frontières entre deux pays quand il y a des zones de circulation active (du virus, ndlr) qui sont bien identifiées. Il faut plutôt avoir une méthodologie commune pour définir ces zones de circulation active et pour les traiter au sein de chaque pays", a-t-il insisté. 

Pour le président, "on a encore des progrès à faire pour améliorer la coordination". "Nous allons œuvrer dans les prochains jours pour justement avancer sur ce point", a-t-il ajouté, appelant à ne pas répéter "les erreurs du mois de mars sur ce sujet". "C'est contre-productif et c'est surtout inefficace dans la lutte contre le virus et sa propagation".