Île-de-France : le plan Grand froid activé, avec moins de places d'hébergement en raison du Covid

Un centre d'accueil de la Croix-Rouge, à Strasbourg. (Photo d'illustration) 1:19
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Nicolas Feldmann, édité par Ariel Guez , modifié à
La vague de froid que subit la France a des conséquences dramatiques pour les personnes les plus précaires. Dans plusieurs régions, le plan Grand froid a été déclenché pour venir en aide aux personnes sans-abri. Europe 1 s'est rendue à Meaux, où l'association Equalis accueille chaque soir une vingtaine de personnes. Mais moins que d'habitude, en raison du Covid-19. 
REPORTAGE

Depuis plus d'une semaine, la France connait une forte vague de froid. Ce samedi, 13 départements sont toujours classés en vigilance orange par Météo-France. Le plan Grand froid, qui permet de "détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures hivernales", a été déclenché dans plusieurs régions, dont l'Île-de-France. À Meaux, à une cinquantaine de kilomètres de Paris, des locaux de la mairie ont été mis à la disposition de l'association caritative Equalis, qui accueille des sans-abri.

"J'ai déjà dormi dans la rue, mais on ne peut pas lutter contre le froid"

"J'ai une table pour que je puisse manger, un lit superposé, un lavabo." L'intimité est sommaire : dix mètres carrés, pas plus, et un radiateur. Mais c'est un refuge vital pour Pamela après une descente aux enfers. "Je travaillais dans un restaurant à Lille, j'étais bien. Et avec le Covid-19, le patron a été obligé de virer tout le monde. Aujourd'hui, je n'ai plus rien du tout", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. 

Alors quand dehors, le thermomètre affiche des températures en dessous de zéro degré, Pamela réalise : "J'ai déjà dormi dans la rue, mais on ne peut pas lutter contre le froid." "On ne dors pas. Surtout une femme, on est obligés d'être sur nos gardes", dit-elle. Pour Safia Hajji, responsable de l'accueil de jour de l'association Equalis à Meaux, cette situation est loin d'être anodine. Mais avec le Covid, il a fallu revoir à la baisse le nombre de places.

Avec le Covid-19, le nombre de places est réduit dans les centres d'accueil 

"On est sur une capacité d'accueil de 29 places. Mais aujourd'hui, nous avons dû la limiter à 22", explique-t-elle. "Dans les locaux, c'est relativement étroit au niveau du couloir. Il faut vraiment une bonne circulation. 22, c'est le bon chiffre et on est quasiment complet tous les soirs", continue Safia Hajji. La remontée des températures attendue lundi devrait marquer la fin du plan Grand froid. La promesse pour Paméla, une nouvelle fois, d'appeler le 115 en quête d'un nouveau logement.