Lutte contre le narcotrafic à Marseille : «L’état d’urgence, la seule solution», selon le député RN Franck Allisio
Invité d'Europe 1 Matin Week-end, le député RN de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, Franck Allisio, martèle la nécessité de déclencher l'état d'urgence à Marseille pour lutter contre le narcobandistime. Dans le sillage de l'assassinat de Medhi Kessaci, Gérald Darmanin a affirmé que cette menace est "au moins équivalente à celle du terrorisme".
Il le martèle à loisir, "cela fait 18 mois" que Franck Allisio réclame, avec Marine Le Pen, la mise en place d'un état d'urgence à Marseille. Alors, quelques heures avant que le député RN de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, ne participe à la marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci, froidement abattu en pleine rue le 13 novembre dernier, il le réaffirme, "l'état d'urgence est la seule solution" face à un narcobanditisme qui représente une menace "au moins équivalente à celle du terrorisme", selon les mots de Gérald Darmanin.
"Des pouvoirs exceptionnels pour travailler plus librement"
"Tous les renforts policiers du monde ne changent rien si vous ne donnez pas de véritables moyens et de moyens juridiques à votre police", affirme Franck Allisio au micro d'Europe 1 Matin Week-end. Le député, qui précise avoir échangé avec des policiers de "tous les grades" pour déterminer comment lutter au mieux contre le narcobanditisme, abonde : "L'état d'urgence donne des pouvoirs particuliers, des pouvoirs exceptionnels à la police pour travailler plus librement, plus rapidement et donc plus efficacement."
Toujours dans une volonté de mettre en avant les remontées du terrain, le député prend l'exemple d'une perquisition. En temps normal, "ça prend du temps, ça passe par un juge". Mais "dans un système d'état d'urgence, elles sont administratives, donc décidées par la hiérarchie policière, par la préfecture, elles sont immédiatement faites de jour comme de nuit, débouchent sur des gardes à vue, sur des comparutions immédiates".
"Donc vous avez une police et une justice beaucoup plus rapides et donc beaucoup plus efficaces. En gros, une police et une justice qui sont à armes égales face aux narcotrafiquants qui, eux, ont des moyens évidemment illimités", explique encore Franck Allisio, qui conclut : "Il faut muscler notre état de droit, il faut muscler notre justice, il faut muscler notre police dans cette guerre."