Une épidémie de rhinopneumonie frappe le monde équestre. 1:25
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Joanna Chabas
Une épidémie de rhinopneumonie frappe de plein fouet le monde équestre depuis une compétition à Valence le mois dernier, qui avait réuni des centaines de chevaux venant de toute l'Europe. 150 équidés y sont bloqués pour raisons sanitaires. Plusieurs foyers se sont déjà déclarés dans l'Hexagone. 

Le monde équestre est frappé par une inquiétante épidémie. La maladie n'a rien à avoir avec le Covid-19 et ne touche pas les humains. Mais un peu partout en Europe, des centaines de chevaux sont atteints de cette rhinopneumonie et cinq en sont déjà morts. L’épidémie est partie d’une compétition à Valence, en Espagne, qui a réuni des centaines de chevaux le mois dernier. Pour ralentir la progression du virus, la Fédération Française d’Equitation a décidé de suspendre toutes les compétitions nationales et internationales jusqu’au 28 mars. 

"Les vétérinaires n’arrêtaient pas du matin au soir"

Les animaux atteints souffrent d'abord de fièvre puis de difficultés respiratoires et enfin de problèmes neurologiques. Les équidés peinent par exemple à contrôler leurs mouvements. Certains, ne pouvant même plus tenir debout, doivent être euthanasiés. Pendant la compétition à Valence, le soigneur Bastien Houel a assisté à des scènes de chaos. "Les vétérinaires n’arrêtaient pas, du matin au soir. Ils étaient en train de donner des soins à un cheval et on en entendait un autre 10 mètres plus loin en train de se débattre. Le cheval était couché par terre avec les membres en l'air entrain de pédaler dans tous les sens", raconte -il au micro d'Europe 1.

Pour des raisons sanitaires, 150 chevaux sont encore bloqués à Valence. Une vingtaine d'entre eux viennent de France. La Fédération Française d’équitation demande leur rapatriement pour leur apporter les meilleurs soins. Elle appelle par ailleurs à la plus grande prudence face à ce virus très contagieux.

Plusieurs foyers se sont déjà déclarés dans l'Hexagone, notamment dans le Calvados, en Haute-Savoie ou encore dans l’Hérault, tous au sein d'écuries abritant des chevaux revenant de Valence.