Le coronavirus peut aussi s'attaquer aux neurones, confirme une nouvelle étude

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Le coronavirus peut aussi s'attaquer au cerveau, selon une étude. © FRED TANNEAU / AFP
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo
D'après une étude menée par des scientifiques français et américains, le coronavirus peut aussi s'attaquer aux neurones. Le virus cause des lésions dans les vaisseaux situés dans le cerveau, ce qui pourrait expliquer les symptômes vus chez certains malades, comme des maux de tête, des pertes de repères et parfois même des convulsions.

C’est une nouvelle dont on se serait bien passé, alors que l'ombre de nouvelles restrictions imminentes plane sur la France. On savait que le coronavirus s’attaquait aux poumons, au cœur, à nos sens, mais des scientifiques français et américains ont prouvé que le Sars-Cov2 peut aussi s’attaquer aux neurones. Leurs résultats, publiés dans la revue Journal of Experimental Medicine, expliquent des symptômes étranges chez certains malades comme des maux de tête, des pertes de repères et parfois même des convulsions.

Des lésions dans les vaisseaux du cerveau

Ces symptômes neurologiques ont été observés chez des patients hospitalisés à cause du coronavirus. Dans les analyses d’imagerie cérébrale, comme des IRM, il y avait bien des lésions dans les vaisseaux du cerveau. "Ça va être très important de comprendre pourquoi chez certains patients on a des atteintes cérébrales importantes, alors que chez d'autres il n'y en a pas", explique au micro d'Europe 1 Nicolas Rénier, chercheur à l’Institut du cerveau à Paris et coauteur de l’étude. 

Pas de séquelles neurologiques majeures

"Aujourd'hui, on ne comprend pas très bien quelles sont les comorbidités ou les facteurs génétiques qui peuvent expliquer cette différence entre les patients." D'autant que les chercheurs ne savent pas encore dire à quelle fréquence le virus peut pénétrer le cerveau des patients.

Que l'on se rassure toutefois : les médecins qui les suivent constatent quelques soucis de concentration mais pas de séquelles neurologiques majeures. Il leur faudra plus de recul pour percer les atteintes du coronavirus sur notre cerveau.